À la suite de l'annonce du retrait de Joe Biden de la course à la présidentielle américaine dimanche, la vice-présidente Kamala Harris est la favorite du camp démocrate pour remplacer le président américain sortant.
L'ancien président Donald Trump, candidat du camp républicain, va devoir adapter sa stratégie de campagne, qui jusqu'ici avait majoritairement pris la forme d'une croisade anti-Biden. Depuis un an et demi, Donald Trump se positionnait dans ses discours en homme fort de l'Amérique, face à un Joe Biden en déclin.
La récente tentative d'assassinat qui a visé l'homme politique républicain a joué en faveur de ce discours, qui permettait à Trump de se positionner en martyr de la démocratie, soldat viril qui prend des coups pour ses convictions. Il l'a dit lui-même lors de son premier meeting de campagne après la fusillade, ce week-end à Grand Rapids (Michigan) : "Ils disent que je suis une menace pour la
démocratie, mais qu'est-ce que je n'ai pas fait pour la démocratie ? La
semaine dernière j'ai pris une balle pour la démocratie."
La candidature de Kamala Harris met donc à mal cette stratégie d'opposition constante à Joe Biden. Pendant ses années à la vice-présidente, elle a cultivé sa popularité auprès des jeunes et enchaîné les déplacements internationaux et locaux. Le public américain a pu la voir ces derniers mois, pour la campagne de Joe Biden, faire le tour des swing states, ces états-pivots dont les électeurs, indécis, peuvent faire basculer leur État chez les Démocrates ou chez les Républicains - et ainsi changer le sort du pays.
Elle est également tout ce que Trump n'est pas : une femme racisée. En 2022, elle s'est transformée en défenseuse du droit à l'avortement, après l'annulation de l'arrêt Roe vs Wade qui garantissait ce droit à l'échelle fédérale. Avec ses 59 ans, elle est également plus jeune, alors que les critiques sur l'âge de Donald Trump et de Joe Biden sont nombreuses.
Mais le camp républicain est déjà prêt à pivoter. "Soyez rassurés, nous sommes 100% prêts", a déclaré Tony Fabrizio, un conseiller de Donald Trump, à Associated Press. Interrogé par l'agence de presse américaine lors de la Convention nationale républicaine qui s'est tenue à Milwaukee (Wisconsin) la semaine dernière, quelques jours après la fusillade, l'homme affirme que l'équipe de campagne de Trump avait préparé des vidéos anti-Kamala Harris, au cas où Joe Biden se retirait de la campagne plus tôt.
Toujours selon Associated Press, moins d'une heure après l'annonce du retrait de Joe Biden de la campagne, les réseaux sociaux pullulaient d'extraits vidéos, diffusés par les Républicains, d'anciennes prises de parole controversées de Kamala Harris.
Kamala Harris, étant la vice-présidente de Joe Biden, est également liée de très près au bilan de son mandat. L'équipe de Donald Trump pourra donc l'attaquer sur ce bilan, si elle ne parvient pas à se distancer de son ancien colistier.
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