Présidentielle américaine : Kamala Harris a-t-elle des rivaux pour l'investiture démocrate ?

Le président américain Joe Biden a renoncé à être candidat à sa réélection ce dimanche 21 juillet. Rapidement après, il a confirmé son soutien à Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, pour prendre sa place comme candidate démocrate à la présidentielle américaine.

Néanmoins, Joe Biden ne peut pas choisir la personne qui le remplacera : c'est aux 3.936 délégués du Parti démocrate de soutenir un candidat, puis de confirmer cette décision lors d'un vote pendant de la Convention nationale démocrate. La Convention nationale démocrate a lieu tous les quatre ans avant l'élection présidentielle américaine, et sert à nommer officiellement le candidat à la présidentielle. Cette année, elle se tiendra du 19 au 22 août à Chicago. 

Néanmoins, certains États américains ont des règles particulières et doivent rapidement déclarer les candidats qui seront présents sur les bulletins de vote : les délégués devraient donc se rassembler virtuellement avant même la convention nationale, dans les prochains jours.

Le président du Comité national démocrate, l'organisme qui organise ces conventions et qui gère le parti démocrate à une échelle nationale, a déclaré dans un communiqué dimanche que "dans les prochains jours, le parti entreprendra un processus transparent et ordonné" pour choisir un candidat. "Ce processus sera régi par des règles et des procédures établies du parti", a ajouté Jaime Harrison.

En dehors de Kamala Harris, plusieurs personnalités politiques américaines pourraient être investies par les délégués démocrates.

Des rivaux qui ne se mouillent pas

Le sénateur Joe Manchin, élu de la Virginie-Occidentale, a déjà été contacté par des responsables démocrates et des donateurs pour lancer sa campagne. Il a toutefois affirmé sur CBS ce lundi matin ne pas être intéressé : "Permettez-moi d’être très clair. Je ne serai pas candidat à la présidence". 

Il a également rejeté l'idée de se présenter à la vice-présidence des États-Unis en tant que colistier de Kamala Harris, citant son âge avancé (76 ans) comme principale raison. L'homme n'a toutefois pas donné son soutien direct à Kamala Harris, plaidant plutôt pour l'organisation d'une "mini-primaire" au sein du parti pour choisir le candidat démocrate de manière démocratique.

Gavin Newsom, le gouverneur de Californie, semblait également bien placé pour briguer la candidature démocrate à la présidentielle américaine. Il a toutefois affirmé son soutien à Kamala Harris via le réseau social X : "Alors que notre démocratie est en jeu et que notre avenir est en péril, personne n'est mieux placé que la vice-présidente Kamala Harris pour s'opposer à la vision sombre de Donald Trump et pour guider notre pays dans une direction plus saine", a-t-il déclaré.

La gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer, autre rivale potentielle, n'a pas déclaré son soutien à Kamala Harris pour le moment. Mais elle a cependant indiqué que son "rôle" ne changerait pas après le retrait de la candidature de Joe Biden.

Même son de cloche chez le ministre des Transports Pete Buttigieg, ancien candidat aux primaires démocrates de 2020, et chez Josh Shapiro, gouverneur de Pennsylvanie : tous deux ont posté un message similaire, indiquant "je ferais tout ce que je peux pour faire élire la vice-présidente Kamala Harris".

Une surprise potentielle ?

La surprise pourrait venir de Michelle Obama, la femme de l'ex-président Barack Obama. Dans les sondages américains, elle est jugée être la seule capable de battre Donald Trump selon les électeurs. Elle a toutefois fait savoir en mars via son équipe qu'elle ne comptait pas se présenter à l'élection présidentielle. Barack Obama, lui, n'a pas annoncé son soutien à la candidature de Kamala Harris.

Pour le moment, aucune de ces personnalités n'a déclaré vouloir candidater. D'autant plus que tous pourraient être de bons candidats pour être colistiers de Kamala Harris et ainsi briguer la vice-présidence du pays à la place de la présidence.

Un délégué démocrate interviewé par CBS News, Alan Clendenin, a déclaré qu'il s'attendait à voir une "supermajorité" des délégués soutenir Kamala Harris. 

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