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Présidentielle américaine : Obama se mobilise pour Biden et se paie Trump

Barack Obama a donné mercredi 21 octobre son premier meeting de soutien à Joe Biden, son ancien vice-président, à quelques jours de l'élection présidentielle.

Barack Obama; lors d'un meeting en soutien à Joe Biden, à Philadelphie, le 21 octobre 2020.

Crédit : Michael M. Santiago / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Présidentielle américaine : Obama se mobilise pour Biden et se paie Trump

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Philippe Corbé - édité par Maeliss Innocenti

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Donald Trump et Joe Biden se retrouvent ce jeudi 22 octobre pour le dernier débat à moins de deux semaines de l'élection présidentielle. Moment que Barack Obama a choisi pour donner son premier meeting en soutien à Joe Biden.

On assiste cette année, à cause de la pandémie, à des scènes étonnantes. Et c'en était une puisque tout se passait sur le parking du grand stade de baseball de Philadelphie. L'ancien président, juché sur une estrade, parlait devant des voitures garées sur le parking. Enfin plutôt à des partisans dans les voitures pour ne pas prendre de risques à cause du coronavirus. À défaut de pouvoir applaudir, ils klaxonnaient. "Klaxonnez si vous avez le feu", clamait Barack Obama.

L'ancien président semblait heureux, comme libéré de monter sur le ring et de décocher des coups à son successeur. Ce n'était pas du tout le Obama au ton grave qu'on avait entendu à la Convention démocrate fin août, où il insistait lourdement sur le thème "la démocratie est en danger". Là Obama prenait visiblement plaisir à se payer Trump, se moquer de lui, l'humilier. On peut même se demander s'il n'a pas choisi délibérément d'y aller assez fort pour le titiller, pour provoquer une réaction de colère lors du dernier débat qui va donc avoir lieu ce jeudi 22 octobre à Nashville. On sait que Trump parle très souvent d'Obama comme s'il était obsédé par lui.

Obama s'en prend directement à Trump

Barack Obama a traité Donald Trump de dingo, d'oncle dingo qui embarrasserait la famille. "Avec Joe et Kamala à la barre, vous n'aurez pas à penser aux trucs dingues qu'ils disent tous les jours. Vous n'aurez pas vous disputer à leur propos tous les jours. Vous ne serez plus aussi épuisés", a par exemple dit Barack Obama.

Ce n'était pas juste de l'humour pour faire rire. Non, c'était une ironie tranchante sur sa gestion de la pandémie, de l'économie, en disant qu'il a laissé la Trump une économie qui tournait bien et que Trump, comme tout ce dont il a hérité dans sa vie, a tout gâché. Il l'a attaqué sur les baisses d'impôts pour les plus riches. Obama a dit par exemple qu'avec son premier job chez un marchand de glaces quand il avait 15 ans il payait certainement plus d'impôts fédéraux que le président en a payé la première année de son mandat (750 dollars). Il s'est même moqué du président sur ses mauvaises audiences lors de sa dernière prestation télé car il sait que c'est un point sensible chez le président.

Obama s'est vraiment lâché et il s'est affranchi de la tradition qui veut qu'un ancien président n'attaque pas directement son successeur. Mais il a aussi mis en garde son camp. "Nous ne pouvons pas être complaisants. Je me moque des sondages. Il y avait déjà plein de sondages comme ça la fois dernière et plein de gens sont restés à la maison. Ils avaient la flemme. Pas dans cette élection. Pas cette fois."

Obama peut-il influencer le résultat de l'élection ?

Obama reste le démocrate le plus populaire du pays. Son ancien vice-président a beaucoup joué sur la nostalgie Obama pour gagner la primaire. Obama ne va pas convaincre des gens tentés par Trump d'aller voter Biden. Mais des gens qui hésitent entre l'abstention ou le vote Biden. Pour ça il peut être efficace notamment pour convaincre l'électorat noir de se mobiliser. Un électorat qui avait largement voté pour lui à deux reprises mais qui avait fait défaut à Hillary Clinton en 2016 particulièrement en Pennsylvanie, un État clé. L'élection s'y est jouée à 44.000 voix près et pourrait à nouveau déterminer le nom du nouveau président. La Pennsylvanie pourrait être l'État clé parmi les États clés.

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