Présidentielle américaine : Donald Trump est-il déjà en campagne pour 2024 ?

ÉCLAIRAGE - Donald Trump sera en meeting en Géorgie samedi, plus d'un mois après une présidentielle qu'il refuse toujours de reconnaître comme perdue.

Donald Trump, le 3 décembre 2020

Crédit : Brendan Smialowski / AFP

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Vise-t-il encore 2020, ou déjà 2024 ? Donald Trump se rend en Géorgie ce samedi 5 décembre pour soutenir les candidats républicains aux Sénatoriales du 5 janvier. Un meeting de campagne tenu dans cet État du sud-est remporté in extremis par Joe Biden, et où le président sortant pourrait déjà poser les jalons d'une nouvelle candidature dans quatre ans.

Une chose est sûre, c'est que les dons continuent à affluer pour financer sa campagne Trump de 2020. Plus de 200 millions de dollars auraient ainsi été levés depuis le 3 novembre dernier. Une manne financière qui, officiellement, doit servir à payer ses multiples recours devant la Justice (et "poursuivre le combat" ); mais qui lui permettrait aussi d'éponger ses dettes de campagne, voire de préparer ses futurs projets.

Car, bien que Donald Trump n'ait toujours pas concédé sa défaite, l'ombre d'un retour en 2024 plane bien, elle, sur la période de transition. Elle pourrait même venir gâcher la fête côté démocrate. En effet, selon NBC News, le républicain et son entourage envisageraient d'annoncer sa candidature le jour même de l'investiture de Joe Biden, le 20 janvier, ou d'ici là. Une prestation de serment, à laquelle le milliardaire n'assisterait donc pas.

Donald Trump s'activerait donc bien en coulisses. "Ce furent quatre années fantastiques", a déclaré mardi l'actuel locataire de la Maison Blanche avant de reconnaître, à demi-mots, préparer la suite : "Nous essayons de faire quatre ans de plus. Sinon, je vous reverrai dans quatre ans".

Mais d'ici là, il reste du chemin à parcourir. L'élection partielle du 5 janvier déterminera la couleur politique du Sénat, et par conséquent, le début de mandat de Joe Biden. Si les républicains perdent les deux sièges en jeu, le Sénat sera à 50-50, ce qui reviendrait à une victoire démocrate. La vice-présidente Kamala Harris serait alors, comme le prévoit la Constitution, placée dans un rôle d'arbitre.

Samedi en Géorgie, avant de penser à un second mandat, Donald Trump devra donc, avant toute chose, penser à son camp et jouer collectif.

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