Il n’est pas candidat, pour l'instant à l’abri du combat de
coqs du Parti républicain. Et pourtant, il pourrait bien être l’homme le plus puissant du
monde en novembre. Paul Ryan est la troisième personnalité la plus puissante
des États-Unis, speaker de la Chambre, il représente la majorité républicaine au Congrès, qui l’a appelé à la rescousse cet automne. Car Paul Ryan est un homme de
consensus, chose rare dans cette campagne sanglante. Un modéré, spécialiste des
questions budgétaires, qui avait été le candidat à la vice présidence sur le
ticket de Mitt Romney en 2012.
L’élu du Wisconsin pourrait bien être le candidat surprise de la convention de
Cleveland en juillet. Dans l’hypothèse où Donald Trump n’obtiendrait pas le nombre de 1237 délégués nécessaires, l’establishment du parti pourrait introduire un
autre nom, qui pourrait peut-être obtenir, au fil des tours de scrutin, une
majorité.
C’est le rêve de l’appareil du Parti républicain, mais pour qu’il se réalise, il faut que l’hypothèse prenne corps dans la discrétion de l’obscurité. Il est nécessaire que Paul Ryan n’apparaisse au grand jour qu’au dernier moment, car la lumière du printemps risque de faire fondre ses chances. C’est ce qui lui vaut un surnom dans le Chicago Tribune : Nosferatu, le vampire du film de Murnau.
L’hypothèse repose sur un scénario décrit par Donald Trump au soir de la primaire du Wisconsin comme celui du "cheval de Troie" : l’establishment républicain utilise Ted Cruz lors des primaires restantes pour empêcher le milliardaire d’obtenir la majorité des délégués, et tenter un coup de force à la convention en faisant sortir du chapeau un autre candidat.
Dans ce schéma, Ted Cruz, après avoir été manipulé par le parti, serait écarté au début de la convention. Le sénateur du Texas a la réputation d’être l’homme le plus détesté du Congrès, ses camarades républicains détestent en réalité ses méthodes. Mais pourrait-il prendre tout le monde par surprise en retournant le scénario à son avantage ? C’est la question que pose Time Magazine en Une cette semaine.
C’est aussi la prévision de Nate Silver, le gourou des sondages et de la cartographie électorale, qui a la réputation de prédire l’avenir politique en épluchant des masses de données. Son site, mêle astucieusement maths et politique. Il est désormais convaincu que Donald Trump aura du mal à échapper à une convention contestée. Mais que le gagnant d’une convention contestée ne serait pas Paul Ryan, mais Ted Cruz : si l’establishment républicain de Washington ne l’aime pas, les délégués du parti, venus du terrain, ont moins d’antipathie pour lui.
Mais Ted Cruz a un écueil devant lui : New York, le prochain gros État à voter pour la primaire, l’État de son adversaire Donald Trump, et surtout l’État dont il avait dénoncé les "valeurs" lors d’un débat en janvier. Des propos de "haine" insiste aujourd’hui le milliardaire, qui ne veut pas laisser échapper un si bel argument pour discréditer son adversaire.
Qu’entend Ted Cruz par "New York values" ? Certains ont cru y voir une attaque raciste, antisémite et homophobe. Le sénateur du Texas précise aujourd’hui qu’il s’en prend aux valeurs "libérales" de New York (comprenez, dans le vocabulaire politique américain, de gauche).
Ancien maire de New York pendant le 11 Septembre, et candidat malheureux à la présidentielle en 2008, Rudy Giuliani, annonce d’ailleurs au New York Post qu’il va voter pour Donald Trump. Son "ami", avec lequel il était apparu en drag queen, lorsqu’il était maire de New York.
Vous vous souvenez de Édouard Balladur en métro pendant la campagne de 1995 ? Ou de Jacques Chirac sautant au-dessus d’un portique de la RATP lorsqu’il était
maire de Paris ? Hillary Clinton, en campagne à New York, a vécu un épisode
similaire en voulant prendre les transports en commun, entourée de caméras.
Sans réussir, comme beaucoup de New-Yorkais, à faire marcher
du premier coup le ticket magnétique. Cela faisait un an et demi que l’ancienne sénatrice de New York
n’avait pas pris le métro. Et la scène, diffusée en direct sur les chaînes d’info,
manquait un peu de naturel.
Après ses mésaventures malencontreuses avec une pizza (il la mange avec une fourchette, ce qui à New York crée la polémique), le candidat républicain John Kasich tente de combler son retard
dans les sondages sans un nouveau faux pas culinaire.
Visitant des restaurants et delicatessens traditionnels du
Bronx, il a goûté à autant de plats que possible : deux plats de spaghettis
bolognaise, sandwich mozzarella/prosciutto/cornichon, puis du parmesan, multipliant les compliments. Faire campagne à New York, c’est un peu comme le Salon de l’Agriculture en France : il faut manger, manger, manger... sans se plaindre.
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