Présidentielle américaine 2016 : Donald Trump, bien parti pour gagner la présidence

Il est très périlleux de faire des pronostics dans une campagne qui, depuis huit mois, défie toutes les règles électorales. Des dizaines de fois, les éditorialistes politiques ont prédit la chute prochaine de Donald Trump, à chaque reprise les faits leur ont donné tort. Prenez par exemple ce célèbre analyste qui s'appelle Nate Silver. Ce petit génie des prévisions statistiques, à la fois en politique et en sport, triture les chiffres dans tous les sens, et a la réputation d’avoir annoncé, à l’avance, des résultats électoraux surprenants. 

Depuis l’été, Nate Silver a expliqué sur son site que Donald Trump allait - forcément - s’effondrer avant les primaires, puis qu’il allait - évidemment - s’écraser contre le mur des premiers votes. Lui aussi s’est trompé. Alors aujourd’hui, il annonce que personne ne peut prédire ce qui va se passer en novembre si le milliardaire est désigné candidat. 

En un mot, on ne peut plus exclure aujourd’hui l’élection de Donald Trump, au poste le plus puissant du monde. Ça n’est pas l’hypothèse la plus probable, les sondages placent Hillary Clinton largement en tête, mais ça n’est plus totalement impossible, car la campagne de Bernie Sanders a révélé des points de fragilité chez l’ex secrétaire d'État.

"Il pourrait bien y avoir un Président Donald Trump", nous confiait aussi, il y a quelques jours, un haut diplomate français qui a prévenu le Quai d’Orsay qu’il faut "intégrer cette hypothèse". Car il y a, selon lui, un "malaise féroce" de la classe moyenne contre le "système" et les "élites" qu’incarne Hillary Clinton. Et on ne peut plus exclure que cette "lame de fond" porte le milliardaire blond jusqu’au bureau ovale.

À écouter aussi

Trump à la Maison Blanche 2015 - 2020

6. Le jour où Donald Trump a perdu la Maison-Blanche, Bible à la main

06/06/2025 à 02:10 - 21m27s