Pourquoi la
primaire dans cet État du Wisconsin est-elle si importante ? Parce que si
Donald Trump échoue cet été à être désigné candidat, on considérera peut-être ce
mardi 5 avril dans le Wisconsin comme le point de bascule, le moment où la mécanique "Trump" s’est enrayée. Les sondages le
donnent largement perdant, derrière Ted Cruz, après la semaine la plus
catastrophique de sa campagne. Les raisons sont multiples : son bras droit inculpé pour coups et blessures sur une journaliste ; son souhait de faire condamner les femmes qui se font avorter illégalement (il a ensuite expliqué
qu’il n’avait pas voulu dire cela) ; et ses analyses
géopolitiques farfelues, telles que la possibilité d’envoyer une bombe nucléaire sur l’Europe.
Alors certes, le milliardaire a jusque-là défié toutes les prédictions catastrophiques. Les
polémiques semblaient glisser sur ses cheveux blonds, allant jusqu'à dire qu’il pourrait tirer sur la foule dans la rue, sans perdre de voix. On verra donc ce
soir. Si les sondages se
confirment, il aura du mal à engranger les délégués nécessaires pour être
désigné. S’il crée la
surprise malgré tout, ce soir, il semblera incontournable.
Voyant sa popularité dégringoler, Donald Trump a sorti en meeting une nouvelle carte de son jeu, son épouse Melania, en espérant qu’elle l’aidera à corriger son image auprès des femmes (73% d’entre elles rejettent le milliardaire, ce qui serait fatal en novembre face à Hillary Clinton s’il est désigné candidat du parti).
Malgré son accent slovène, l'ancien mannequin a bravé sa timidité en montant pour la première fois à la tribune d’un meeting, pour lire les quelques mots préparés. "Vous le connaissez maintenant : si on l’attaque, il cogne en retour 10 fois plus fort", déclare-t-elle.
Une longue enquête du New York Magazine révèle que le milliardaire de Manhattan a porté à plusieurs reprises des gilets pare balles pendant la campagne. Donald Trump, comme Bernie Sanders et Hillary Clinton, est désormais protégé en permanence par le Secret Service.
On apprend aussi dans cette interview que Donald Trump a des munitions, du "sale", "dirt" contre Roger Ailes, des "bombes" qui détruiraient le patron tout-puissant de Fox News. La chaîne conservatrice ne ménage pas le milliardaire depuis le début de sa campagne.
La présentatrice vedette de la chaîne Megyn Kelly, boycottée par Donald Trump depuis le premier débat, en août, pendant lequel elle lui avait rappelé ses propos misogynes, confie dans une interview à CBS avoir reçu des menaces de mort, depuis qu’elle a provoqué la colère du géant de l'immobilier. Elle dit ne pas avoir peur que quelqu’un lui tire dessus, mais la jeune maman craint qu’un supporter de Donald Trump ne l’agresse devant ses enfants.
C’est l’un des acteurs les plus en vue de Hollywood, de Hulk
dans Avengers à Spotlight (Oscar du meilleur film cette année). Mark Ruffalo, originaire du Wisconsin, s’engage pour Bernie Sanders dans une vidéo. Il défend les propositions du socialiste pour les moins
riches, dénonce le faible temps d’antenne accordé en comparaison à celui de Donald Trump, et espère, en cas d’échec dans la primaire, qu’Hillary Clinton le
choisira comme vice-président.
Après des jours de palabre, les campagnes "Sanders" et "Clinton" ont enfin réussi à se mettre d’accord sur l’organisation d’un débat le 14 avril prochain sur CNN à Brooklyn, où est né le socialiste et où l’ancienne sénatrice de
l’État de New York a installé son siège de campagne, à quelques jours d’une
primaire cruciale.
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