Pour la première fois de la campagne, Donald Trump paye clairement dans les urnes ses dernières déclarations scandaleuses. Il est vrai que ce dernier s’est surpassé ces 10 derniers jours (sur l’avortement, sur le nucléaire, etc). Une nouveauté est depuis apparue : un mouvement anti-Trump qui se cristallise autour de Ted Cruz, pourtant presque aussi extrémiste et détesté dans son camp que le milliardaire.
Le
sénateur du Texas veut y voir un "tournant", un "cri de ralliement". Il
cite même Churchill, puis Kennedy, en disant que cette victoire est une "chandelle qui s’allume dans les ténèbres". Donald Trump, lui, boude. Il n’a pas parlé, seulement publié un communiqué d’insultes. Son
adversaire est selon lui "pire qu’un pantin", c’est un "cheval
de Troie" de l’appareil du parti.
Et il n’a pas tort. Les ténors républicains se servent de Ted Cruz pour empêcher Donald Trump d’avoir le nombre de délégués suffisant pour être désigné. Ils se retrouveraient tous cet été à la convention : tour de scrutin après tour de scrutin, le parti espère pouvoir ainsi écarter le milliardaire, bien qu'il ait recueilli le plus de voix d’électeurs. Un républicain qui aujourd’hui n’est pas candidat, pourrait même sortir du chapeau et être désigné. La leçon de la nuit, c’est que ce scénario incroyable de la mise à mort de Donald Trump est de moins en moins improbable.
Chez
les démocrates aussi, Bernie Sanders gagne plus largement que prévu sur Hillary Clinton.
Il
continue sa série de victoires, 7 des 8 dernières primaires. C’est
aussi lui qui collecte le plus d’argent, de dons d’électeurs. Le candidat semble déterminé pour continuer à mordiller les pattes de l'ancienne première dame jusqu’au
bout. Mais il aura mathématiquement du mal à rattraper son
retard.
Cependant, il va tout faire pour déstabiliser l'ex-secrétaire d'État à New York, la prochaine grosse primaire. Seul espoir du directeur de campagne de Bernie Sanders, comme chez les républicains : qu'Hillary Clinton n’ait pas le nombre de délégués suffisant, et donc que tout se joue à la convention. Mais comme le dit ce conseiller du groupe de financement pro Clinton sur CNN, il faudrait "abuser de champignons hallucinogènes", pour croire sérieusement que la candidate démocrate pourrait perdre la nomination.
La star de Fox News, Megyn Kelly, est l’un des principaux cailloux dans la marche de Donald Trump vers la nomination républicaine. Depuis qu’elle l’a mis en difficulté, dès la première question, du premier débat, en août, en mettant en lumière sa misogynie (il avait ensuite affirmé qu’elle devrait avoir ses règles), la présentatrice de l’émission quotidienne de 21 heures sur la chaîne d’information préférée des conservateurs est devenue une star. Elle a fait la Une de Vanity Fair, et a confié dimanche à CBS qu’elle avait fait l’objet de menaces de mort.
L’ancienne
avocate laisse aujourd’hui entendre dans une interview à Variety qu’elle
pourrait quitter Fox News à la fin de son contrat l’année prochaine. Une manière
de faire monter les enchères pour son contrat (évalué à plusieurs millions de
dollars par an), mais aussi de rappeler qu’elle a changé de dimension avec
cette campagne électorale.
Dans
cette interview, elle dit qu’elle aimerait accueillir Donald Trump dans son émission
(il n’y est pas venu depuis l’incident, a même appelé - sans succès - à son
boycott, alors qu’il est un invité régulier des autres émissions de Fox News),
son épouse Melania Trump (elle salue ses talents de chef d’entreprise et
suppose que Mme Trump demande à son mari d’éviter les controverses). Elle
met aussi en cause les médias pour mettre suffisamment le milliardaire sur le
grill.
Hillary
Clinton a aussi pour la première fois pris la défense de la journaliste de Fox
News, lors de son passage sur le plateau de The View sur ABC. L’ancienne secrétaire d’État refuse néanmoins les nombreuses invitations lancées par Megyn
Kelly, comme la journaliste de Fox News le rappelle dans l’interview de
Variety.
Ted
Cruz était d'ailleurs l’invité de Megyn Kelly sur Fox News pour une émission spéciale à la
veille de la primaire du Wisconsin. Il
a nié les accusations d'adultère publiées par le National Enquirer, et assure
n’avoir jamais trompé son épouse Heidi. Le
sénateur ultra conservateur, a même accusé le journal à scandales d’avoir été
alimenté par un proche du milliardaire pour le déstabiliser.
Selon
le site Radar Online, le fils de pasteur, qui met sans cesse en avant sa foi,
figure sur une liste de clients d’une proxénète de Washington. Ted Cruz
est marié à son épouse depuis 15 ans. Donald Trump a été marié trois fois.
Après l’acteur Mark Ruffalo, c’est le DJ Diplo qui s’engage pour Bernie Sanders, à 15 jours de la primaire de New York, où le natif de Brooklyn
espère faire vaciller l’ancienne sénatrice de l’État.
Après
avoir ressuscité la carrière de Justin Bieber, va-t-il aider Bernie Sanders à
déjouer les pronostics en battant Hillary Clinton pour la nomination démocrate
(soutenue, elle, par Katy Perry) ?
Le
musicien lauréat de plusieurs Grammy Awards, à l’origine de nombreux tubes ces
derniers mois, (dont Lean On, ou Where Are Ü Now), publie
sur Facebook une vidéo dans laquelle il soutient le candidat
socialiste. Avec les hashtags #revolution ou encore #feelthebern. Il
se dit "excité" de participer à la campagne.
Diplo s’est déjà engagé dans le débat politique en allant jouer à Cuba, quelques jours avant la visite de Barack Obama et des Rolling Stones. Bernie Sanders a Diplo alors qu'Hillary Clinton sort de sa manche Demi Lovato. La candidate l’a félicitée pour le prix reçu aux GLAAD Awards (une cérémonie de la communauté LGBT).
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