Les incendies continuent de ravager le nord et le centre du Portugal. Ce jeudi 19 septembre, le bilan est de cinq morts pour 77 blessés, dont douze graves, alors que plus de 100.000 hectares ont déjà été dévastés par les flammes. Mais les efforts incessants des pompiers commencent à payer. Ils ont réussi à circonscrire les feux vers l'ouest, vers Arda notamment, dans la région d'Avero.
Sur la quarantaine de feux recensés mercredi soir, il en resterait une douzaine, notamment dans les montagnes de Castrodère, où les hommes en rouge continuent d'opérer après avoir fermé plusieurs axes routiers. Ils profitent, notamment, d'une baisse des températures. La pluie devrait même arriver ce vendredi.
Cependant, le combat est loin d'être terminé. Dans la caserne d'Agda, la fatigue commence à se faire sentir. À l'image de ce soldat du feu qui s'est assoupi sur le toit de la citerne qu'il était en train de remplir. "J'ai dormi deux heures cette nuit", explique Manuel. "Ce qui est très difficile, ce sont les accès, on perd beaucoup de temps. On compte beaucoup sur le soutien aérien, car, d'habitude, il est plus facile d'atteindre les flammes à la lance." Mais le vent complique leur travail et la situation donc reste "explosive", reconnaît-il.
À l'instar de Pedro, beaucoup de pompiers ont le visage noirci par les combats de la nuit. Lui, repense aux incendies qu'il combattait déjà il y a sept ans et qui avaient fait 119 morts. "En 2017, on a vécu un enfer. Mais c'est la même chose aujourd'hui, car la situation est tout aussi explosive. Certains feux sont incontrôlables. On espère vraiment que les choses vont se calmer", explique-t-il, précisant que "tout le monde commence à être à bout". Pedro finit par s'endormir à même le sol, là où s'entassent une dizaine d'engins prêts à repartir en intervention.
Ces pompiers peuvent en tout cas compter sur un soutien sans faille de la population. Dans cette caserne d'Agda, des dizaines de packs d'eau et des stocks de nourriture s'entassent depuis plusieurs jours.
Avec sa fille, Anna a fait plus d'une heure de route pour apporter quelques fruits, du pain et des sodas. "C'est le moins que l'on puisse faire pour eux. Ils sont en train de risquer leur vie pour nous. Parce que nous, on ne peut pas faire grand-chose à part regarder une partie de notre pays partir en fumée", avance-t-elle. "Ils donnent tout ce qu'ils ont, certains sont morts et je ne pouvais plus rester chez moi les bras croisés. On doit se serrer les coudes et leur montrer qu'on les soutient."
Les vivres sont parfois acheminés directement sur le terrain pour les pompiers qui n'ont pas le temps de venir les récupérer sur place. Certains d'entre eux pleurent, comprenant que les habitants ne les oublient pas.
Si les pompiers fatiguent, c'est aussi le cas des résidents de la région. Les nuits sont courtes, mais l'espoir de voir ce nuage de fumée enfin disparaître dans le ciel reste intact.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte