Les incendies qui sévissent ces derniers jours retiennent de nombreux touristes à l'aéroport de Madère. Des centaines de Français sont encore bloqués ce mercredi sur l'île portugaise. Un retard d'une semaine. Des rafales de vent qui attisent les flammes perturbent le trafic aérien. Sur RTL ce mercredi 21 août, Charles Clair, pilote de ligne, apporte son éclairage sur la situation.
"Cet aéroport est situé en plein milieu de l'océan Atlantique, il est donc par nature largement soumis aux aléas météo et océaniques", et en l'occurrence au vent, précise d'abord Charles Clair. Et d'ajouter que les conditions propres à l'aéroport de Madère sont difficiles pour les pilotes, et notamment "pour l'atterrissage et le décollage". "Un environnement venteux" et une "piste située aux abords d'une montagne qui fait presque 2.000 mètres", ce qui en renforce l'effet du vent. "Vous avez des conditions d'aérologie, une création de turbulences qui vont modifier le comportement de l'avion".
Au point que "l'aéroport de Madère rentre dans une catégorie spécifique qui nécessite une formation initiale particulière", avec un entraînement récurrent "tous les 6 ou 12 mois au simulateur". "Ce qui fait que les gens sont bloqués aujourd'hui, c'est très simple, c'est que la règlementation de l'aviation civile portugaise impose des limites de vent pour utiliser l'aéroport en fonction des secteurs d'où vient le vent", explique le pilote.
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