Après des semaines de rumeurs, c’est officiel depuis ce week-end : le pape François se rendra en Corse le 15 décembre. Un 47e déplacement apostolique, qui comme tous les précédents, est minutieusement préparé et extrêmement codifié. François voyage… sur un vol commercial ! Le Vatican ne possède pas d’avion privé. Pour ses trajets, il fait appel à la compagnie italienne ITA Airways, héritière d’Alitalia. Le pape voyage en classe économique, avec quelques aménagements pour son confort, comme un espace supplémentaire pour ses jambes, et une icône de la Vierge installée à ses côtés.
Le Pape ne voyage pas seul. À bord, il est entouré de conseillers, son médecin, son infirmier et des gardes du corps. Entre 50 et 100 journalistes l’accompagnent également, assis à l’arrière de l’avion, payant eux-mêmes leur place. Ces vols sont souvent l’occasion d’échanges uniques avec le Pape, surtout au vol retour, où François se montre plus détendu et répond aux questions lors de conférences de presse improvisées à 10.000 mètres d'altitude.
Pour respecter la tradition, le pape François prend toujours deux avions différents : l’aller avec ITA Airways depuis l’aéroport de Fiumicino et le retour avec une compagnie du pays hôte, et atterrit cette fois à l’aéroport de Ciampino. Une coutume est respectée pour chaque déplacement pontifical.
Le Vatican finance uniquement les billets d’avion pour le Pape et ses plus proches collaborateurs. Tout le reste est pris en charge par le diocèse local. En Corse, ce sont les dons et les collectes de fonds qui permettront d’assurer l’intendance, les déplacements et la sécurité.
Sur place, François se déplace dans la célèbre Papamobile. Il existe en réalités plusieurs véhicules selon ses déplacements, qui se ressemblent tous : voiture blanche, immatriculée "SCV 1" pour "Cité du Vatican". Depuis l’attentat de 1981 contre Jean-Paul II, une bulle en verre protège le Pape dans la Papamobile, même si François n’hésite pas parfois à s’en passer.
Par ailleurs, le pape François a aussi possédé des véhicules plus insolites comme une Harley Davidson et même une Lamborghini blanche. Mais ces bolides ont rapidement été revendus au profit d’associations. Car, il faut l’avouer, une Lamborghini sur les routes corses n’aurait sûrement pas facilité les trajets pontificaux !
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