Aide humanitaire à Gaza : la France prête à "concourir à la sécurité des distributions alimentaires"

Afin de sécuriser les distributions d'aide alimentaire à Gaza, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué que Paris était prêt "à concourir à la sécurité de ces distributions".

Des Palestiniens déplacés reçoivent de l'aide humanitaire, à Rafah, au sud de Gaza, le 27 mai 2025.

Crédit : AFP

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La question de l'aide humanitaire à Gaza est un enjeu majeur. Alors que plusieurs centaines de Gazaouis ont été tués lors de distributions alimentaires, la France a assuré se tenir prête, "et l'Europe aussi", à concourir à "la sécurité" de ces distributions, a indiqué Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères.

Une telle initiative viserait à "traiter de la question qui préoccupe les autorités israéliennes, c'est-à-dire le détournement par des groupes armées de cette aide humanitaire", a-t-il poursuivi, sur LCI, faisant référence sans le citer au groupe islamiste palestinien Hamas. Mais les ONG présentes à Gaza répondent qu’elles n’avaient aucune preuve que le Hamas détourne massivement de l’aide humanitaire. Ni Médecins sans frontières (MSF), ni le Programme alimentaire des Nations unies, ne confirment ces affirmations.

Le ministre français n'a pas précisé en quoi consisterait cette assistance française et européenne à la distribution d'aide à Gaza. Mais il a exprimé sa "colère" en évoquant "les 500 personnes [...] qui ont perdu la vie dans des distributions alimentaires" à Gaza ces dernières semaines, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, qui a également dénombré plus de 4.000 blessés dans les queues interminables qui se sont formées.

80 morts en 24 heures à Gaza

Israël a partiellement assoupli fin mai un blocus total imposé au territoire palestinien début mars, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité. Un mécanisme de distribution d'aide piloté par une "Fondation humanitaire de Gaza (GHF)", soutenue par Israël et les États-Unis, a été mis en place, mais ses opérations donnent lieu à des scènes chaotiques et meurtrières.

La Défense civile du territoire palestinien, ravagé par plus de 20 mois de guerre, a annoncé de son côté vendredi la mort de 80 personnes dans des frappes ou tirs de l'armée israélienne, dont 10 tuées une fois de plus en attendant de l'aide humanitaire. L'armée israélienne interrogée par l'AFP a dit qu'elle examinait ces affirmations, mais elle a nié catégoriquement que ses soldats aient ouvert le feu sur des personnes attendant de l'aide.

Plus de 56.412 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

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