En France, Gérald Darmanin, invité de RTL ce lundi 6 janvier, a dit vouloir faire de la lutte contre le narcotrafic "une priorité absolue". Sa grande mesure : isoler en prison les 100 plus grands narcotrafiquants du pays. Une rigueur qui pourrait faire sourire le président autoritaire du Salvador, Nayib Bukele.
Le dirigeant de ce pays d'Amérique centrale a entassé 40.000 narcotrafiquants et membres de gangs dans une seule prison géante. Un centre pénitentiaire qu'il a fait construire en seulement six mois. Là-bas, on leur rase la tête. On les oblige à porter des fers aux pieds, à manger avec les doigts. On les aligne, on les entasse, on les filme pour mieux les humilier. Selon le Figaro Magazine, les murs sont de dix mètres de hauteur. Il y est aussi interdit de parler sans permission. Les prisonniers dorment sans matelas, à même des sommiers métalliques.
Considérés comme les détenus les plus dangereux, ces narcotrafiquants ne sortiront jamais de cette prison. Des méthodes radicales mais dont le président du Salvador peut se targuer. En cinq ans de présidence, il a divisé par 40 le nombre d'homicides au Salvador, qui détenait jusqu'alors le titre très peu flatteur de pays le plus dangereux du monde.
Réélu en février 2024 pour cinq ans de présidence, il a joué le ni de droite, ni de gauche pour accéder au pouvoir. À 43 ans, il se montre souvent en jean, lunettes de soleil aviateur pour prouver qu'il est jeune et cool. Time Magazine a mis Bukele en couverture, en le qualifiant de "président autoritaire le plus populaire du monde".
"Autoritaire", le mot est presque trop faible. La loi lui interdisait de se représenter, il l'a fait quand même. La loi lui interdisait ses rafles de membres de gangs et ses procès expéditifs - parfois, 500 accusés jugés en même temps - il l'a fait quand même. Et puis il y a des choses qu'il n'a pas faites. Les Echos rappellent ainsi qu'il n'a rien changé aux traditions de ce pays catholique où un avortement peut coûter trente ans de prison à une femme. Il n'a pas non plus touché à une fiscalité au service des grandes fortunes.
Style outrancier, méthode musclée, il fait partie du club des "cow-boys". Donald Trump aux États-Unis, Javier Milei en Argentine et Nayib Bukele au Salvador. Ces cow-boys pourraient bien former l'avant-garde populiste d'un nouveau monde. Alors chacun peut se poser la question : aurait-on vraiment besoin et envie d'un cow-boy en version française ?
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