Donald Trump vient de terminer une réunion publique à El Paso, au Texas, une ville frontière avec Juarez au Mexique. Depuis une dizaine d'années, un mur à El Paso coupe cette métropole des deux cotés de la frontière.
Le lieu de ce meeting financé par sa campagne de 2020 n’était pas choisi par hasard, car le président américain a prétendu lors de son discours sur l’état de l’Union, que El Paso était l’une des villes les plus dangereuses d’Amérique avant qu’il y ait un mur, et que l’insécurité avait baissé instantanément après la construction du mur.
La police, le FBI, et le maire -républicain- de la ville ont démenti catégoriquement : c’était déjà une ville bien moins dangereuse que la moyenne avant le mur, et l’insécurité y a même légèrement augmenté par la suite.
Donald Trump a choisi El Paso aussi parce que l’un des démocrates qui pourrait se retrouver face à lui en 2020 vient de cette ville, il s’appelle Beto O'Rourke. L'élu avait organisé une manifestation anti-Trump et selon lui le projet de mur est "raciste". Le moment est d'autant plus important qu'un compromis sur la sécurité à la frontière n’est pas trouvé d’ici vendredi soir, il y aura à nouveau une paralysie budgétaire de l’état fédéral.
Juste avant de monter à la tribune, le président a appris que les négociateurs républicains et démocrates du Congrès ont abouti à un accord de principe après 10 jours de tractations. Les républicains voulaient absolument éviter une nouvelle paralysie de l’état fédéral, les démocrates étaient ressortis renforcés des 35 jours de blocage, et obtiennent une victoire assez nette avec ce compromis.
Donald Trump avait promis de bâtir un mur en béton de 9 mètres de haut tout le long de la frontière. Il réclamait 5,7 milliards de dollars pour construire déjà une portion de près de 350 kilomètres. L’accord prévoit moins, 1,4 milliards, pour construire seulement 88 kilomètres de barrières, qui sont en réalité des poteaux et des lattes, ce n’est pas le mur en acier ou en béton promis.
Les négociateurs républicains acceptent en échange de limiter le nombre de migrants et de sans papiers qui peuvent être retenus en détention.
Il faut maintenant que le président donne son accord, et qu’il signe cette loi d’ici vendredi. Ce compromis venait juste d’être trouvé quand il est monté à la tribune. Mais le chef d'État n’en a rien dit lors de son discours, il a seulement répété sa promesse selon laquelle le mur serait construit. Il n'a rien exprimé non plus, en marge du meeting lors d’un entretien sur Fox News.
Le présentateur vedette de FOX News et ami du président n’a pas caché sa colère en découvrant ce compromis, il a menacé à l’antenne les républicains qui accepteraient cet accord "poubelle", selon son expression.
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