C'était un rapport très attendu. L'AAIB, le Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens, a publié ses premières conclusions, ce lundi 25 février, sur l'accident d'avion qui a coûté la vie à Emiliano Sala.
L'attaquant argentin et David Ibbotson, le pilote de l'appareil, ont disparu le 21 janvier dernier alors que leur avion, un Piper Malibu, s'est abîmé en mer près des îles anglo-normandes. "L'épave du N264DB a (...) été retrouvée sur le fond marin à une trentaine de mètres de la position du dernier point radar secondaire enregistré par le radar de Guernesey", explique l'AAIB, dans son rapport de 16 pages.
Les vidéos prises par un robot au fond de la mer montrent l'avion "lourdement endommagé", décomposé en trois parties "maintenues ensemble par des câbles électriques et des câbles de contrôle".
Juste avant l'accident, l'avion avait entamé une manœuvre de descente, passant de 4.400 pieds à 2.300 pieds en quelques dizaines de seconde, soit les dernières données enregistrées par les radars et jugées "valables" par l'AAIB.
Cependant, l'enquête est encore loin d'être terminée. L'AAIB doit encore examiner "tous les aspects opérationnels, techniques et organisationnels pertinents" alors que "les facteurs humains ont pu contribuer à l'accident". C'est pourquoi les enquêteurs vont dorénavant tenter d'analyser les dernières minutes de vol et d'évaluer les possibles conséquences météorologiques à l'heure du drame alors que l'appareil était équipé d'un "système de protection contre le givre" et d'un dispositif de nuit.
Selon les données du Met Office, le service public britannique de prévisions météorologiques, "l'altitude de gel se situait entre 3.000 et 4.000 pieds (914 et 1.220 mètres) au-dessus du niveau de la mer", précise l'AAIB. Les données météorologiques montrent aussi, à 20h15, "une bande d'averses, parfois fortes, traversant la zone de vol", soulignent les enquêteurs, sans en tirer de conclusion.
Toujours selon ce rapport, l'appareil, enregistré aux États-Unis, ne pouvait pas "être utilisé pour des vols commerciaux sans l'autorisation du FAA et du CAA", les autorités de régulation de l'aviation civile américaine et britannique. "Aucune preuve ne montre qu'une telle autorisation ait été réclamée ou accordée", relate les enquêteurs.
"La base sur laquelle Emiliano Sala était transporté n'a pas encore été établie", ajoutent-ils. Ils précisent que David Ibbotson, le pilote, avait déjà transporté d'autres passagers sur la base d'un "partage des coûts", autorisée par la réglementation.
Enfin, les enquêteurs soulignent que David Ibbotson disposait d'une licence de pilote établie par l'agence européenne de la sécurité aérienne. Une telle licence ne contient pas forcément une autorisation pour voler de nuit mais l'AAIB n'est pas en mesure d'affirmer si le pilote disposait ou non de cette autorisation. L'avion avait décollé de Nantes à 19h15.
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