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Georges Malbrunot était l'invité de RTL ce vendredi 12 avril 2024.
Crédit : RTL
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Les vingt derniers otages du Hamas sont rentrés lundi 13 octobre en Israël. Ils ont passé deux ans en captivité. Comment vit-on une telle libération, passant de l’enfer à sa maison après deux années ? Georges Malbrunot a été otage pendant quatre mois, 124 exactement, en Irak en 2004. Journaliste, il a été enlevé avec son confrère Christian Chesnot et son fixeur syrien.
Aujourd’hui, il est éditorialiste sur RTL et grand reporter au Figaro. Il explique que la première chose à laquelle on est confronté après avoir passé plusieurs mois en captivité, c’est la "lumière, parce qu’on a été dans l’obscurité pendant longtemps. Soudainement, on se retrouve plongé dans la lumière et donc il y a un effet de surprise important".
Mais contrairement à ce qu’on pourrait s’imaginer, ce n’est pas le sentiment d’euphorie qui l’emporte, "parce que vous êtes libre, mais vous êtes toujours dans le tunnel", confie-t-il. Un long travail s’ouvre alors pour les anciens otages, afin qu’ils reprennent leur vie. À sa sortie, Georges Malbrunot était dans "un état un peu intermédiaire entre la liberté et la poursuite d’un enfermement mental parce que, dans votre esprit, vous êtes toujours en détention".
Contrairement aux otages israéliens libérés le 13 octobre 2025, Georges Malbrunot était presque seul retenu en détention : "Ils étaient nombreux, mais l’effet nombre ne joue pas forcément. Quand vous êtes seul, vous vous dites que ‘de toute façon, ils ne vont pas me tuer parce que s’ils me tuent, ils n’obtiendront rien’. Là, ils étaient nombreux, donc chacun pouvait se dire ‘finalement, on peut me tuer, ça n’empêchera pas que le Hamas bénéficie d’un certain nombre d’avantages'."
Pour supporter de tels souvenirs et un tel changement entre la détention et la captivité, il n’est pas étonnant de penser à un accompagnement psychologique. Georges Malbrunot a fait le choix d’être accompagné par ses proches : "Ce qui est important, c'est de se retrouver, s’isoler, se retrouver en famille, dans le monde réel".
Si aujourd’hui, il ne fait plus de cauchemars, plus de dix ans après sa libération, il assure au micro de RTL que cette période est "impossible à oublier" : "C’est quatre mois de ma vie que je n'oublierai pas parce que ce n'est pas possible d’oublier de dormir par terre, de ne pas se brosser les dents, d’être menacé, de penser à la mort."
Une détention longue et parfois violente comme celle qu’ont subie les otages israéliens "crée des traumatismes", il estime donc qu’un "soutien psychologique peut être important".
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