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Le Premier ministre belge, Bart de Wever, lors du Conseil européen d'octobre 2025.
Crédit : European Union
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Le soutien à l'Ukraine divise une nouvelle fois les Vingt-Sept. Cette fois-ci, ce n'est pas la Hongrie de Viktor Orbán ou la Slovaquie de Robert Fico qui ralentit l'action de l'Union européenne en faveur de Kiev, mais bien... la Belgique.
En cause : le plan proposé par la Commission européenne pour utiliser les avoirs russes gelés afin de financer un "prêt de réparation" de 140 milliards d'euros que l'Ukraine ne rembourserait que si la Russie paie des réparations de guerre.
Depuis le début de l'invasion russe, en mars 2022, la Belgique s'est toujours rangée du côté des soutiens à Volodymyr Zelensky et son peuple. Mais sur cette question précise, la donne change. L'essentiel des actifs de la Banque centrale russe retenus en Europe se trouve en Belgique.
Face à cette situation, le Premier ministre belge, Bart de Wever, craint que son pays ne subisse des représailles juridiques et financières si l'UE a recours à cette option.
Les Européens se sont engagés fin octobre à trouver des solutions pour financer l'Ukraine au cours des deux prochaines années, afin de garantir que Kiev ne se retrouve pas à court de ressources malgré le retrait progressif des Américains.
Pour de nombreux pays de l'UE aux finances publiques fragiles, l'option la plus séduisante est de s'appuyer sur les avoirs de la Banque centrale russe. La société Euroclear, basée à Bruxelles, détient quelques 210 milliards d'euros de ces avoirs, dont le total atteint 235 milliards dans l'UE.
"Pourquoi nous aventurer ainsi dans des terrains juridiques et financiers inconnus ?", interroge ainsi le conservateur flamand dans une lettre de quatre pages adressée ce jeudi 27 novembre à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
L'opération, complètement inédite, soulève de nombreuses interrogations. Et pas seulement en Belgique. La Banque centrale européenne (BCE) s'inquiète d'éventuelles turbulences sur les marchés financiers et d'une possible déstabilisation de l'euro.
Bart De Wever redoute, quant à lui, que son pays paie seul les pots cassés en cas de problème et soit exposé à d'éventuelles représailles russes. "Je ne ferai jamais porter à la Belgique seule les risques et les dangers qui découleraient de l'option d'un prêt de réparation", se justifie-t-il auprès de la cheffe de l'exécutif européen.
Depuis plusieurs semaines, diplomates et responsables européens s'activent en coulisses pour répondre à ces inquiétudes. Ce vendredi 28 novembre, le chancelier allemand, Friedrich Merz, a dit presser le gouvernement belge de se rallier à l'utilisation des avoirs russes gelés pour financer l'Ukraine, soulignant l'urgence de la situation.
Dans sa missive, le Premier ministre belge n'exclut toutefois pas définitivement la possibilité d'un tel prêt. Il martèle qu'il ne validera le dispositif que si des garanties contraignantes "sont fournies et signées par les États membres au moment de la décision".
Les autres capitales ont trois semaines pour tenter de convaincre la Belgique de se rallier au projet ou bien de trouver d'autres formes de financement pour l'Ukraine. Le tout avant la réunion cruciale du Conseil européen, prévue les 18 et 19 décembre 2025.
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