Liban : en cas d'offensive terrestre, l'armée libanaise pourra-t-elle répliquer ?

Un nouveau cap semble donc franchi dans l'opération israélienne au Liban. L'État hébreu déclare que ses soldats traversent la frontière pour mener des assauts au sol.

L'armée israélienne parle de "raids terrestres localisés et ciblés" dans des villages du sud du pays. Israël assure qu'elle vise des bastions du Hezbollah dans le sud du pays. C'est dans ce secteur que le groupe paramilitaire stocke l'essentiel de ses munitions. 

En fait, ce sont les villages à majorité chiite qui sont essentiellement visés et, on le sait, ce combat qu'Israël dit mener contre le Hezbollah a fait des centaines de victimes civiles déjà. 

Sur le terrain, il n'y a aucun regard extérieur, aucun moyen de vérifier ce que fait véritablement Israël. À titre d'exemple, la mission des Nations Unies, la Finul, qui évolue traditionnellement à la frontière sud, a interrompu ses patrouilles depuis plusieurs jours pour des raisons de sécurité. 

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Par ailleurs, dans la nuit, Israël a frappé au moins huit fois la banlieue sud. On entendait clairement les explosions jusqu'au centre de la capitale. 

L'armée libanaise dépend d'un gouvernement très affaibli

Pour l'heure, l'armée israélienne déclare n'avoir franchi la frontière que dans une zone bien définie, des 130 km qui séparent Israël et le Liban. Mais il ne s'agit que d'une première étape et cette manœuvre terrestre pourrait s'étendre à d'autres secteurs. Les médias soulignent en effet que l'armée entend nettoyer toute la zone frontalière des infrastructures terroristes que le Hezbollah a construite ces dernières années avec l'aide des Iraniens.

Pour l'instant, pas de riposte ou d'intervention du côté de l'armée libanaise. Des témoins qui sont sur place, qui sont encore dans le sud du pays, ont assuré cette nuit, notamment à travers des vidéos postées sur les réseaux sociaux, que l'armée se retirait, prenait un peu de recul par rapport à la frontière sud. On parle de retrait, de réorganisation, mais certainement pas d'entrée prévue dans le conflit. L'armée dépend bien évidemment du gouvernement libanais, qui est extrêmement affaibli depuis plusieurs années et n'a clairement pas les moyens d'entrer en guerre contre Israël.

Le 1er octobre, à la mi-journée, le Hezbollah a démenti qu'une incursion israélienne au sol soit en cours dans le sud du Liban, comme l'affirme Israël, et assuré qu'aucun "affrontement direct" n'avait opposé ses combattants à l'armée israélienne.

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