Certains n'hésitent plus à parler de débandade. Au minimum, il s'agit, à coup sûr, d'un sérieux revers pour les soldats de Vladimir Poutine. Depuis le lancement début septembre de la contre-offensive ukrainienne, Kiev est parvenu à récupérer au moins 3.000 km² de territoire occupé.
Il faut imaginer qu'en 5 jours seulement, l'armée ukrainienne a repris plus de territoires que les Russes n’en ont conquis depuis le mois d'avril. C'est un véritable tournant dans cette guerre entamé il y a maintenant 200 jours. Ce lundi 12 septembre, l'avancée se poursuit. Dernière prise très importante pour les Ukrainiens, la ville d'Izioum. Une localité de 45.000 habitants, à la frontière avec le Donbass. Elle avait été prise par les Russes en mars dernier.
Ce lundi, les forces russes ont presque totalement déserté la région de Kharkiv au nord-est du pays. Quelle sera la suite ? Jusqu'où peuvent aller les soldats ukrainiens ? Peut-on espérer une issue rapide ? C'est encore très difficile à dire, mais en tout cas les Ukrainiens ont repris l'initiative. Il semble que la défense russe soit complètement désorganisée. Il faut désormais attendre de voir où le front peut se stabiliser.
Les Ukrainiens vont-ils tenter une offensive dans le Donbass ou se recentrer sur leur contre-offensive dans le sud vers Kherson ? En effet, il reste encore beaucoup de territoires aux mains des Russes pour que les premiers ne crient victoire. Surtout, Moscou détient un levier de poids : la centrale nucléaire de Zaporijia.
Officiellement, les Russes ne parlent pas de territoires perdus, mais de "retrait contrôlé". Une déclaration qui rappelle la fin du mois de mars, quand l'armée russe avait quitté les faubourgs de Kiev. Là aussi, il s'agissait officiellement d'un repli stratégique vers le Donbass.