Les infos de 6h - "J'ai l'impression de vivre dans une prison" : en Afghanistan, les talibans veulent emmurer les femmes

Le chef suprême des talibans a ordonné d'obstruer et de ne plus construire de fenêtres qui donnent sur les endroits habituellement utilisés par les femmes afghanes.

Depuis la prise de pouvoir des Talibans, les femmes doivent être couvertes de la tête aux pieds et quitter l'école à leurs 12 ans. (illustration)

Crédit : Mohsen KARIMI / AFP

Le journal RTL de 6h du 31 décembre 2024

00:08:33

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Une nouvelle application ultra-rigoriste de la loi islamique en Afghanistan. Les talibans veulent désormais emmurer les femmes pour ne pas engendrer "des actes obscènes". Depuis le retour au pouvoir des islamistes, Dina reste enfermer chez elle, dans son appartement de Kaboul avec son mari et son fils de deux ans. Les talibans interdisent à cette femme, ancienne haute fonctionnaire, de reprendre le travail : "Les talibans créent presque chaque jour une nouvelle loi contre les femmes. interdiction de sortir seule, sans hijab, interdiction de s'exprimer en public, d'étudier, en maintenant, ils veulent détruire les fenêtres pour ne pas qu'on voit les femmes. J'ai l'impression de vivre dans une prison."

La mère de famille sort à peine une ou deux fois par mois de chez elle pour aller faire les courses. À chaque fois qu'elle met le pied dehors, la peur l'envahit : "La police patrouille dans toutes les rues. La police est postée devant les supermarchés et ils viennent tout le temps me voir pour me dire 'ton hijab est mal mis, on voit tes yeux, cache-les'. Je suis terrifiée à chaque fois.

Les ONG présentes sur place dénoncent des lois liberticides à l'égard des femmes . Le chirurgien Éric Cheysson préside La Chaîne de l'Espoir, il revient d'une mission à l'hôpital français de Kaboul : "C'est ce que j'ai qualifié de féminicide social. La liste des interdictions est tellement incroyable, avec énormément de femmes et de jeunes filles qui restent un mois, un an, à la maison, cloîtrées, avec des dépressions, des suicides. Il y a quinze jours, on leur a interdit les études médicales, les écoles d'infirmières et de sage-femme. Ces conditions de vie pour les femmes sont absolument abominables."

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