Les infos de 12h30 - Séisme en Birmanie : "une question d'heures ou de jours" pour retrouver des survivants, selon la Croix-Rouge

En Birmanie, le bilan du terrible tremblement de terre du vendredi 28 mars, s'est brutalement alourdi 24 heures plus tard. Au moins 1.644 personnes ont été tuées et 3.408 blessées en Birmanie, a indiqué samedi la junte au pouvoir, en majorité dans la région de Mandalay (deuxième ville du pays), considérée comme la plus sinistrée. Mais les moyens de communication étant endommagés, l'étendue du désastre reste encore à difficile à évaluer, et le bilan humain pourrait fortement s'aggraver.
Ce séisme est le plus fort dans la région depuis des décennies : 7,7 sur l'échelle de Richter. Son épicentre est situé tout près de la ville de Mandalay, qui compte plus d'un million d'habitants. Les experts estiment donc qu'il pourrait y avoir des dizaines de milliers de victimes. 

Et pour ne rien arranger, les opérations de secours sont très compliquées sur place. Pour s'en rendre compte, il faut imaginer ces temples, ces ponts, ces édifices monumentaux... Tout est à terre. Difficile alors d'avoir le décompte exact du nombre de personnes prises au piège dans ces tonnes de décombres.

"L'urgence, ce sont les opérations de recherche. Pour le coup, c'est vraiment une question d'heure ou de jours. L'accès est encore compliqué, on a des informations qui arrivent au compte-gouttes encore jusqu'à maintenant. Il y a des ponts qui se sont effondrés, des hôpitaux qui ont été touchés, ça complique le fait de pouvoir donner des soins aux gens de manière efficace", assure Benoît Carpentier, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge. "On parle d'une catastrophe qui arrive dans un pays qui fait face à des crises depuis plusieurs années donc ça renforce la vulnérabilité des populations", précise-t-il. Au lendemain du séisme, une partie de ses équipes est déjà sur place. Ce responsable indique que la Croix-Rouge fera un appel d'urgence pour récolter des fonds.

Au vu de l'urgence, la junte birmane a, elle aussi, lancé un appel à l'aide internationale. Ce matin, un avion chargé de quinze tonnes de produits de première nécessité a atterri en provenance d'Inde. La France, l'Union européenne, la Chine, les États-Unis, l'Indonésie ont également proposé leur assistance au Myanmar. 

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Plus loin de l'épicentre, en Thaïlande, des opérations de sauvetage sont aussi en cours. Ici, c'est aussi une course contre-la-montre qui se joue. On estime à 72 heures le temps qu'une personne peut passer sans boire et sans manger. Dans les tonnes de gravats d'un immeuble de 30 étages en construction qui s'est effondré, les signes vitaux de quinze personnes ont été détectés ce matin. La chute de la tour a englouti des dizaines d'ouvriers pris au piège.

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