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À Beyrouth, la vie suit son cours dans la peur d'un embrasement de la région
Crédit : JOSEPH EID / AFP
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Après les États-Unis, le Royaume-Uni, la France appelle ses ressortissants à quitter dès que possible le Liban. Les tensions sont fortes dans le pays après l'élimination de chefs du Hezbollah et du Hamas par Israël. Le Hezbollah, allié de l'Iran, a annoncé avoir tiré "des dizaines de roquettes" au nord de l'État hébreu.
La crainte d'un embrasement au Liban se fait chaque jour plus forte. Les chancelleries occidentales prennent la bascule dans la guerre totale entre Israël et le Hezbollah, la puissante milice chiite libanaise. Mais ces annonces alarmistes sont aussi à replacer dans le contexte libanais. Le Liban est un pays de la côte méditerranéenne qui partage ses frontières avec Israël et la Syrie.
Et en cas de guerre ouverte, les ressortissants occidentaux ne peuvent ni se rendre en Syrie contrôlée par le régime de Bachar al-Assad, ni en Israël, car la frontière est verrouillée. Et l'aéroport de Beyrouth, le seul du pays, pourrait être rapidement bombardé par l'armée israélienne, comme lors de la guerre de 2006. La seule option serait de quitter le Liban par la mer depuis le port de Tripoli au nord. Un véritable casse-tête logistique. Alors les chancelleries préfèrent prendre les devants.
Les Libanais sont habitués aux instabilités. La dernière grande guerre date de 2006. Depuis 2011, le conflit syrien fait rage à leurs portes et le pays est toujours plongé dans une crise financière dévastatrice.
Ils continuent de faire la fête. Samedi 3 août, les bars étaient remplis à Beyrouth. Néanmoins, quand on creuse, la population est inquiète. Les Libanais voient les images de Gaza et s'imaginent le pire sur ce que l'aviation israélienne pourrait faire à Beyrouth.
International - Une femme de 70 ans a été tuée ce dimanche 4 août et trois autres personnes ont été grièvement blessées dans une attaque au couteau près de Tel-Aviv, ont indiqué les services de secours israéliens et la police, sur fond de tensions dans la région.
International - Ce dimanche 4 août, le ministère des Affaires étrangères a demandé aux ressortissants de "prendre leurs dispositions maintenant pour quitter le Liban dès que possible". Le Quai d'Orsay cite les "risques d'escalade militaire au Proche-Orient" pour justifier sa décision.
International - Troisième jour de violence en Grande-Bretagne entre la police et des manifestants d'extrême droite qui ont lancé des mots d'ordre anti-musulmans et anti-immigration.
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