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Le prince Andrew et Virginia Guiffre qui l'accuse d'agression sexuelle.
Crédit : STEVE PARSONS, BEN GABBE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / POOL / AFP
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Sous la pression de son frère, le roi Charles III, le prince Andrew, 65 ans, a annoncé vendredi qu’il renonçait à utiliser son titre de duc d’York. Cette décision intervient alors que de nouvelles révélations viennent accentuer les liens présumés du prince avec le criminel sexuel américain Jeffrey Epstein.
Ces révélations proviennent des mémoires posthumes de Virginia Giuffre, principale accusatrice d’Epstein, qui s'est suicidée en avril dernier à l’âge de 41 ans. Publié le 21 octobre prochain sous le titre Nobody’s Girl, le livre renferme des accusations accablantes à l’encontre du frère du roi Charles III, notamment sur des relations sexuelles non consenties alors que Virginia Giuffre n’avait que 17 ans.
Dans ses mémoires, elle explique avoir préparé un bain au prince Andrew avant d'avoir une relation sexuelle avec lui. "Après, il m'a remercié. Dans mon souvenir, tout cela a duré moins de 30 minutes. Il se comportait comme s'il avait des droits sur moi, comme s'il croyait que coucher avec moi était son droit de naissance", écrit-elle.
Elle raconte aussi une scène sur l’île privée de Jeffrey Epstein : "Epstein, Andrew et environ huit autres jeunes filles et moi avons eu des relations sexuelles ensemble. Les autres filles semblaient toutes avoir moins de 18 ans et ne parlaient pas vraiment anglais."
Sa famille a réagi au renoncement du prince : "À bien des égards, cela donne raison à Virginia" a déclaré son frère Sky Roberts à la BBC. "Nous avons versé beaucoup de larmes de joie et de tristesse. Elle serait très fière", a-t-il ajouté.
Le prince Andrew, qui a toujours nié ces accusations, s’était déjà retiré de la vie publique en 2019. Dans un communiqué, il explique : "Après discussion avec le roi et ma famille proche et élargie, nous avons conclu que les accusations persistantes à mon encontre détournent l’attention du travail de Sa Majesté. Je n’utiliserai donc plus mon titre, ni les honneurs qui m’ont été conférés."
Selon Jennie Bond, journaliste de la BBC spécialiste de la famille royale, la décision ne serait pas entièrement la sienne : "Il y a eu des mots très pointus entre Charles et William en arrière-plan, mettant la pression sur Andrew pour faire ce que la plupart d’entre nous considèreraient comme une chose décente."
Si Andrew renonce à son titre, il ne lui est pas retiré officiellement. "Andrew n’a pas été dépouillé de ses titres, il est juste d’accord pour arrêter de les utiliser", précise Max Foster, correspondant de CNN à Londres. Ce geste permet d’éviter que le Parlement n’ouvre un débat législatif sur le retrait des titres, un épisode qui aurait attiré une nouvelle fois l’attention des médias.
Cette annonce survient alors que d’autres accusations viennent s’ajouter : le prince Andrew aurait rencontré à trois reprises un officiel chinois accusé d’espionnage au Royaume-Uni, accentuant ainsi la pression sur lui.
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