Prince Andrew : comment est-il devenu le "talon d'Achille" d'Elizabeth II ?

Dès son plus jeune âge, le prince Andrew a été reconnu comme le "chouchou" de la reine. Sa naissance a marqué un tournant dans la vie de la souveraine, qui voyait en lui l'opportunité de profiter de sa maternité, qu'elle n'avait pu pleinement embrasser avec ses aînés, Charles et Anne. 

Cette relation privilégiée, dès la naissance, a contribué à forger entre le prince Andrew et la reine un lien unique qui, selon Adélaïde de Clermont-Tonnerre, la directrice de la rédaction de Point de vue, a été à l'origine des rares erreurs de jugement de la reine. "C'est son talon d'Achille, assure-t-elle. Les quelques erreurs de la reine Elizabeth, et Dieu sait qu'elle n'en a pas fait des tonnes, c'est Diana et sa relation à Andrew".

Le scandale Epstein a vraiment été un tournant décisif non seulement pour Andrew dont l'image a été ternie, mais également pour la famille royale. Malgré les accusations d'abus sexuels, il est resté, comme le dit Clermont-Tonnerre, "très déconnecté de la réalité", ce qui a rendu d'autant plus compliquées les tentatives de réhabilitation de son image.

Suite aux accusations de Virginia Giuffre (militante américano-australienne pour les droits des victimes de trafic sexuel et une des victimes les plus connues du réseau de trafic de mineurs dirigé par Jeffrey Epstein), la reine a agi de manière "schizophrène". "D'un côté, elle retire (à Andrew) tous ses parrainages, elle lui retire son titre d'altesse royale, qui est la chose à laquelle il tenait, et ses titres militaires, mais elle paye effectivement l'accord qui permet de le dégager de ce problème", raconte Adélaïde de Clermont-Tonnerre. Un silence qui ne durera que quelques mois, mais qui aurait coûté à la souveraine pas moins de 12 millions de livres. 

L'invitée de Confidentiel

- Adélaïde de Clermont-Tonnerre, directrice de la rédaction du magazine Point de vue.