Prince Andrew : cette nouvelle affaire d'espionnage chinois qui embarrasse Charles III

Un nouveau parfum de scandale entoure le prince Andrew. Déjà mis au ban de la famille royale pour sa proximité avec Jeffrey Epstein, le frère cadet de Charles III se trouve une nouvelle fois sous les feux des projecteurs au sujet de l'une de ses ses relations. Depuis plusieurs jours, ce sont en effet ses liens avec un ressortissant chinois qui font la Une des journaux outre-Manche. 

La semaine dernière, une juridiction londonienne a validé l'interdiction d'entrée sur le territoire d'un homme de 50 ans soupçonné d'être engagé dans "des activités secrètes et trompeuses" pour le compte du Parti communiste chinois. Mardi 17 décembre, la Chine qualifiait d'"absurdes" les accusations selon lesquelles cet homme d'affaires chinois aurait utilisé ses liens avec le prince Andrew pour espionner au profit de Pékin.

Cet homme d'affaires, Tengbo Yang, a aussi démenti être un espion. L'intéressé, qui était jusque-là identifié comme "H6" dans les médias, a dénoncé une procédure "injuste". "Je n'ai rien fait de mal ou d'illégal et les inquiétudes soulevées par le ministère de l'Intérieur à mon encontre sont sans fondement. La description qui a été largement faite de moi comme un 'espion' est totalement fausse", a-t-il assuré.

Un "entrepreneur indépendant"

Tengbo Yang, qui se présente comme un "entrepreneur indépendant", affirme avoir "consacré sa vie professionnelle au Royaume-Uni à nouer des liens entre les entreprises britanniques et chinoises", et être "la victime" d'un "changement de climat politique". Décrit comme un "confident" d'Andrew, il avait été autorisé à agir au nom du prince auprès de potentiels investisseurs chinois, et avait même été invité à son anniversaire en 2020. 

Pour autant, selon les juges, la situation du prince Andrew l'aurait rendu "vulnérable" et "pouvant être exploitées à des fins d'ingérence politique par l'État chinois". Son statut de "paria" au sein des Windsor pose dès lors des questions sur son rôle en tant que membre non actif de la famille royale, et occasionne de fait un casse-tête majeur pour le souverain britannique. 

Un souci majeur pour Charles III

Le duc d'York, 64 ans, longtemps décrit comme le fils préféré de la défunte reine Elizabeth II, serait ainsi devenu, selon le Sunday Times, "la pire distraction" pour le roi Charles III. Et pour cause. Le gouvernement britannique a lui-même fait part de sa "préoccupation" à propos des agissements de Pékin. 

Ce nouveau scandale demeure donc une source d'embarras supplémentaire pour la famille royale. Le prince a été privé de ses titres militaires début 2022 après des accusations d'agression sexuelle sur une jeune fille de 17 ans, Virginia Giuffre, affaire qui s'est soldée par un accord financier. Andrew vit depuis en retrait de la famille royale. Il ne participera d'ailleurs pas cette année à la traditionnelle réunion familiale de Noël à Sandringham.