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Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau.
Crédit : Jean-Marc Barrère / Hans Lucas / AFP
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Comment lutter contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les bovins en France en Ariège ? Le gouvernement a étendu, ce vendredi 12 décembre, les zones de vaccination obligatoire contre la dermatose bovine dans le Sud-Ouest face "à la dégradation soudaine de la situation sanitaire". L'exécutif plaide aussi pour la mise en place d'une politique d'abattage des troupeaux affectés. Une solution qui a déclenché la colère de certains éleveurs.
La Confédération paysanne a appelé à des "blocages partout" et se positionne contre "l'abattage total". Des agriculteurs, au volant de 80 tracteurs, ont bloquél'autoroute A64 Toulouse-Bayonne et y ont installé un campement pour passer la nuit, près de la ville de Carbonne (Haute-Garonne).
Invité de RTL ce vendredi 12 décembre, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, "approuve la stratégie portée par les scientifiques". "Cette maladie, ce n'est ni une maladie de droite, ni une maladie de gauche (...) C'est absolument dramatique. Nous ne sommes pas des spécialistes de l'épidémiologie, nous nous sommes rapprochés de ceux qui ont ces compétences", a-t-il avancé. Ainsi, les scientifiques estiment que "la meilleure manière d'éviter d'abattre un trop grand nombre d'animaux et de continuer à protéger un cheptel français", c'est d'appliquer la méthode défendue par le gouvernement.
Selon le président de la FNSEA, le sujet "sanitaire" est "un sujet technique qui ne devrait pas nous opposer". "Ce que chacun souhaite c'est qu'on sorte au plus vite de cette sale maladie qui décime les troupeaux", a-t-il ajouté.
Les services vétérinaires ont, eux, commencé à abattre les 207 vaches concernées sous la protection des gendarmes mobiles. Reçu ce vendredi par la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, le président de la Coordination rurale Bertrand Venteau a de son côté appelé devant la presse à "continuer à manifester" pour faire valoir la "vaccination généralisée" demandée par son syndicat. "Pour sauver toute la filière, l'abattage est la seule solution", a déclaré la ministre de l'Agriculture, au terme de deux jours de mobilisation dans l'Ariège de manifestants opposés à l'abattage d'un troupeau touché par la dermatose nodulaire contagieuse.
La stratégie mise en place par l'État depuis l'apparition de cette maladie en France implique l'abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et jusqu'ici une "vaccination d'urgence" de tous les bovins dans un rayon de 50 km de la zone concernée. Les autorités expliquent que l'absence de symptômes ou même un test négatif sur les bêtes de troupeaux touchés ne signifient pas que ces animaux ne sont pas malades, ce qui implique l'abattage du lot.
Mais les opposants à cette stratégie, soutenus par la Coordination rurale (CR) et la Confédération paysanne, dénoncent un protocole "injuste et inefficace", une "épée de Damoclès permanente" sur la vie des éleveurs et de leurs bêtes, et demandent une vaccination large. "Il faut bien évidemment vacciner toutes les vaches pour se préserver de cette maladie. Si ça fonctionne, pourquoi s'en priver ? Mais il faut le faire très rapidement, n'attendons pas que la zone soit infectée", a dit José Pérez, membre du comité directeur de la CR.
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