Le prince Charles succédera à sa mère, la reine Elizabeth II, à la tête du Commonwealth, ont annoncé vendredi 21 avril les dirigeants de l'organisation internationale, réunis en sommet au Royaume-Uni. "Le prochain chef du Commonwealth", une fonction symbolique et non héréditaire, "sera Son Altesse Royale le prince Charles", ont-ils écrit dans une déclaration publiée à l'issue de discussions au château de Windsor, près de Londres.
La monarque Elizabeth II, qui atteint les 92 ans ce samedi 21 avril, avait exprimé deux jours auparavant le souhait que son fils aîné prenne sa succession. "Je souhaite sincèrement que le Commonwealth continue d'offrir stabilité et continuité pour les générations futures et décide qu'un jour, le prince de Galles poursuive cet important travail", avait-elle déclaré.
Elizabeth avait pris la tête du Commonwealth, qui regroupe 53 pays anciennement colonisés par le Royaume-Uni, à la mort de son père, le roi George VI, en 1952. Plusieurs dirigeants avaient apporté publiquement leur soutien à Charles, à l'instar de la Première ministre britannique Theresa May et de son homologue canadien Justin Trudeau.
Charles "est un fier partisan du Commonwealth depuis plus de quatre décennies", a déclaré la première ministre britannique. "Il est juste qu'il continue un jour l'oeuvre de sa mère". Reste que le maintien d'une figure royale ne fait pas l'objet d'une adhésion unanime au Royaume-Uni. Le leader de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, avait plaidé lui en faveur d'une présidence tournante.
Une journaliste britannique, Anita Sethi, s'est aussi interrogée sur la pertinence de ce choix après avoir eu une conversation "choquante" avec le prince Charles. Ce dernier aurait ainsi été surpris d'apprendre que cette femme, descendante d'Indiens, était originaire de Manchester, déclarant : "Vous n'en avez pas l'air", a-t-elle relaté dans une tribune publiée par le quotidien The Guardian. "Si c'est ce qu'il pense, il ne devrait pas être le prochain chef du Commonwealth", a-t-elle estimé, soulignant que les "allégations de racisme n'ont rien de nouveau dans la famille royale", en faisant référence aux propos parfois déplacés du prince Philip, époux de la reine.
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