C'est une note envoyée il y a quelques jours à l'ensemble de la rédaction de
l'agence Reuters. "Prenez en exemple le travail effectué en Turquie, en Irak, au
Yémen, au Zimbabwe ou en Russie, ces pays où nous affrontons une combinaison de
censure, de procès, de refus de visas et de menaces physiques". Une note qui
s'adresse aux journalistes qui couvrent l'actualité de la Maison-Blanche... La
tension est telle aujourd'hui que des patrons de presse recommandent donc à
leurs reporters le même sang froid que dans les pays totalitaires. C'est le
journal Les Échos qui s'intéresse ce matin au réveil de la presse
américaine, deux mois jour pour jour après l'entrée en fonction de Donald Trump.
Le président américain a depuis multiplié les mesures vexatoires à l'égard des
journalistes. "Mais, dit le journal, son élection n'est pourtant pas une
mauvaise chose pour la presse qui s'est lancée dans un passionnant travail
d'autocritique". "Donald Trump nous libère d'une certaine façon, reconnaît un
reporter de CNN. Il oblige les journalistes à chercher l'information en dehors
des cercles habituels du pouvoir. Il y avait une proximité avec les
administrations Bush et Obama qu'on ne retrouve plus aujourd'hui et c'est tant
mieux".
Le New York Times a créé une messagerie internet ultra-sécurisée sur laquelle
peuvent être dénoncées les dérives de l'administration Trump. "Nous recevons
5.200 alertes par jour". Le Washington Post a lui recruté 60 personnes pour
renforcer son pôle investigation. "C'est à qui sortira le plus de choses entre
les deux grands quotidiens américains, une telle concurrence n'était pas arrivée
depuis le Watergate", explique David Remnick, le patron du New Yorker avant
d'ajouter : "C'est très bon pour notre démocratie. C'est le genre d'époque que
tous les journalistes rêvent de vivre". Et les ventes suivent : 250.000 nouveaux
abonnés pour le New York Times en trois mois, +75% de lecteurs pour le
Washington Post. "Trump et la presse, les meilleurs ennemis", enquête à lire
dans Les Échos ce matin.
Dans la presse également, le débat télévisé en France à 33 jours du premier
tour. Si les journalistes américains se lèvent tôt pour suivre les tweets de
Donald Trump, les Français eux ont dû se coucher tard et les journaux
ont repoussé leur heure de bouclage pour pouvoir couvrir ce débat. Pour
Libération, c'était "l'arène de piques", débat "musclé mais sans dérapage" pour
Les Échos, "dense, sérieux, pédago mais non décisif" résume en titre Le
Parisien-Aujourd'hui en France. Qui attribue des notes aux cinq candidats, la
moins bonne, 5,5 pour François Fillon, "sobre et parfois distant", et Marine Le
Pen "en sous-régime". La meilleure note 7/10 pour Jean-Luc Mélenchon, le
"puncheur avec un vrai talent de débatteur", dit le journal. Le Figaro de son
côté semble soulagé de ce "débat qui lance enfin la campagne" et propose à ses
lecteurs de voter sur son site pour le candidat le plus convaincant. François
Fillon a 35%, devant Emmanuel Macron 23%, les nouveaux meilleurs ennemis.
Un autre débat dans Le Figaro ce matin. C'est une question qui n'a pas été
abordée hier soir mais c'est un vrai sujet de réflexion : faut-il faire payer
l'entrée du Salon du livre de Paris ? Un salon qui ouvre vendredi, 12 euros
l'entrée, 7 euros en tarif réduit, 39 euros le pass de 4 jours. "Ce n'est pas
normal", estime Bernard Pivot qui, sur RTL, s'était dit scandalisé que l'on
demande de l'argent pour accéder aux livres. L'auteur de polar Maxime Chattam a
lui décidé de boycotter le salon en raison de ce prix d'entrée excessif. "Tous
deux ont le mérite de lancer une réflexion dans la république des lettres",
écrit Mohammed Aissaoui, qui suggère que le prix d'entrée soit au moins un avoir
pour acheter un livre à l'intérieur. Il rappelle aussi que les salons du livre
de Saint-Étienne, de Brive ou de Bruxelles, qui sont de formidables succès
populaires, sont totalement gratuits et jouent à plein leur rôle de promotion de
la culture. Le Salon du livre de Paris est souvent appelé "la plus grande
librairie de France". Est-ce qu'on paye pour entrer dans une librairie ?
On termine sur la toile. Le Figaro, le blog Passeur de sciences et scienceetavenir.fr reviennent sur une étude menée par des chercheurs suisses et suédois sur les araignées. Les chercheurs ont réussi à quantifier ce que l'ensemble des araignées du monde entier mange en un an : jusqu'à 800 millions de tonnes d'insectes ! À titre de comparaison, les humains de toute la planète ingurgitent 400 millions de tonnes de viande et de poisson par an. "Voilà qui permet de comprendre le rôle essentiel de ces animaux dans l'équilibre de la biodiversité", explique une aranéologue du muséum d'histoire naturelle. "Cela prouve aussi, dit-elle, que c'est un excellent insecticide naturel". Alors elle donne un conseil : gardez-les à l'intérieur de vos maisons. L'araignée, notre meilleure ennemie.
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