IVG : aux États-Unis, un projet de loi pourrait condamner les femmes à la peine de mort

Peine de mort. Aux États-Unis, des législateurs conservateurs de Caroline du Sud souhaitent criminaliser l'interruption volontaire de grossesse. Un projet de loi a été posé sur la table pour condamner à la peine de mort les femmes qui voudraient avorter. Ces élus républicains considèrent que l’œuf fertilisé lors de la conception fait figure de personne vivante et veulent juger ces femmes comme des meurtrières. 

Une telle loi changerait radicalement la responsabilité des femmes qui demandent une IVG. Elles pourraient dès lors être condamnées pour homicide et seraient donc considérées comme des meurtrières. Dans l'état fédéral de la Caroline du Sud, le meurtre peut être puni de la peine capitale. Ainsi, une femme qui avorte pourrait potentiellement être soumise à l'injection létale. 

Seules quelques exceptions sont envisagées dans la proposition de loi, comme lorsque la grossesse met en danger la vie de la mère ou lui causerait un handicap. Mais les interruptions volontaires de grossesse effectuées à la suite d'un viol ou d'un inceste seront elles toujours condamnées. Seize députés de l'Assemblée locale, dont deux femmes, soutiennent ce projet. 

Alors qu'au Texas, un juge pourrait rendre illégale la pilule abortive ce jeudi 16 mars, une représentante républicaine de la Caroline du Sud à Washington dénonce une tendance inquiétante. En effet, depuis la révocation le 24 juin 2022 de l'arrêt Roe vs. Wade, qui permettait au droit à l'avortement d'être inscrit dans la Constitution américaine, de nombreux états ont instauré des lois visant à restreindre, interdire, voire criminaliser l'IVG. 

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