Le coronavirus, aujourd’hui en sourdine en Italie, a laissé la place à un manque criant de touristes. Le manque à gagner est colossal et représente pas loin de 15 milliards d’euros en moins par rapport à 2019.
Sur le pas de sa porte à l’ombre d’un auvent en toile noire, Suzanne croise les bras, l’épaule droite plaquée contre le mur, elle passe 15 minutes comme ça avant de voir le premier touriste passer devant sa boutique où elle dit avoir envie, parfois, de pleurer : "Je l’ai déjà fait. Voir Florence comme ça, ça me fend le cœur. C'est du jamais vu depuis 20 ans. Où sont les touristes ? Bien sûr que c’est préoccupant, toute la ville est dépendante du tourisme. Si ça continue comme ça, on va tous fermer."
Si elle ne dit pas à quel point son chiffre d’affaires a baissé, elle indique piocher dans ses économies pour payer le loyer de sa bijouterie. Cette succession de rues désertes et silencieuses, les commerces fermés, les rideaux de fer qui se baissent parfois en pleine journée ne sont pas bien vécus par les rares touristes présents sur place.
Patricia et Romain, touristes savoyards habitués aux vacances en Italie le disent : "Ça fait bizarre. On se dit qu’on est en plein été, au milieu de la saison touristique. Le plus choquant, c’est les restaurants. Les restaurants sont déserts quasiment. Et on se dit que ça veut dire que même les Italiens ne vont pas au restaurant !"
Claudio, patron d’un petit restaurant, a dû licencier ses 6 employés pour tenir le coup et demander à son frère et à sa femme de venir l’aider bénévolement pour pouvoir continuer à rester ouvert : "Le gouvernement italien a promis beaucoup d’argent pour l’activité mais rien. Ils ont dit qu’ils pouvaient nous faire payer moins mais ce n’est pas vrai." Le restaurateur estime à 80% la perte de son chiffre d’affaires et il s’estime chanceux car son collègue d’en face chiffre ses pertes à 95%.
La situation est également catastrophique pour les hôtels. Pour Leonardo, propriétaire d’un hôtel : "C’est une situation qu’on ne pouvait même pas imaginer dans nos pires cauchemars. Moi, je les ai vus, tous ces hôtels dans le centre historique, là où il y en a le plus, fermer les uns après les autres. C’est dramatique, surtout que certains ne rouvriront sûrement pas."
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