Israël : depuis l'attaque du Hamas, les demandes de port d'armes sont en forte hausse

Chaque jour, des dizaines d'habitants de la ville de Holon, près de Tel-Aviv, se rendent dans une boutique pour acheter une arme de poing. Depuis quinze jours, et l'attaque du Hamas vers Israël, la boutique ne désemplit pas. Derrière le comptoir, des pistolets de toutes marques ou encore des munitions sont visibles. 

"J'ai pris un pistolet et des munitions. J'ai choisi une arme de petite taille, c'est facile pour moi de la porter tout le temps", raconte un père de famille au micro de RTL. Il détaille également son parcours avant d'avoir pu effectuer cet achat. 

"J'ai fait une demande sur le site de la sécurité nationale. Une fois qu'on est accepté, on vient pour une formation rapide. Et ensuite, on reçoit l'arme", détaille ce père de quatre enfants. Pour se procurer cette arme, il a déboursé 1.000 euros. 

Qui peut s'acheter une arme ?

Les critères sont plutôt stricts. Avec l'offensive du Hamas, les règles ont néanmoins été allégées. Les personnes, ayant déjà servi dans des unités de combat ou qui résident dans des zones dangereuses, peuvent faire une demande. D'après les estimations, 10% des Israéliens pourraient être armés. 

Avant l'offensive du Hamas, peu de personnes faisaient une demande. "Voir tous ces gens avec des armes, ça me rassure. Si quelque chose arrive, si un terroriste sort une arme, je sais que quelqu'un pourra intervenir", témoigne une mère de famille, dont le mari est actuellement hospitalisé. 

Dans plusieurs villes d'Israël, des habitants ont pris l'initiative de créer des milices. C'est le cas à Holon où 500 personnes se sont portées volontaires pour sécuriser les quartiers. Des dizaines de groupe sont en train de se créer à travers le pays. Des associations de défense des droits de l'homme redoutent déjà de possibles bavures...