Israël : Benjamin Netanyahou accusé de dérive autoritaire après la nomination du nouveau chef du Shin Bet

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est accusé de dérive autoritaire après avoir nommé un nouveau chef du Shin Bet, défiant la justice et suscitant la controverse.

Benjamin Netanyahou, le 2 septembre 2024.

Crédit : Ohad Zwigenberg / POOL / AFP

ISRAËL - Benyamin Netanyahou défie la justice en nommant un nouveau chef du Shin Bet

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Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a décidé de nommer le général David Zini comme nouveau chef du Shin Bet, l'agence de sécurité intérieure du pays.

Cette nomination s'est faite contre l'avis de la procureure générale Gali Baharav-Miara. Avant cela, la Cour suprême avait déjà jugé "contraire à la loi" le limogeage de son prédécesseur, Ronen Bar. L'affaire secoue le pays et le Premier ministre est accusé de conflit d'intérêts ainsi que de dérive autoritaire.

Ronen Bar, l'ancien chef du Shin Bet, est à l'origine de l'enquête sur le "Qatargate", un dossier très dérangeant pour Netanyahou concernant ses liens présumés entre des proches collaborateurs du Premier ministre et le Qatar. Benjamin Netanyahou avait pour sa part justifié ce limogeage en expliquant qu'il ne pouvait plus avoir confiance en Ronen Bar.

Benjamin Netanyahou choisit d'ignorer les décisions de la justice israélienne

Le premier ministre a notamment mis en avant comme facteur de sa décision l'échec des renseignements intérieurs n'ayant pas su empêcher les attaques du 7 octobre, perpétrées par le Hamas.

Néanmoins ce argument n'a pas convaincu la justice qui a statué qu'il y avait bien conflit d'intérêts dans cette affaire. Pourtant, le Premier ministre a tout simplement choisi d'ignorer aussi bien la décision de la Cour suprême que les directives de la conseillère du gouvernement, en nommant le 22 mai 2025 le général David Zini comme nouveau chef du Shin Bet.

Cette décision a provoqué un tollé en Israël, d'autant que depuis le début de la guerre, Benjamin Netanyahou s'est déjà habilement débarrassé de plusieurs personnalités gênantes, n'étant pas d'accord avec lui.

Dans cette liste se trouvent son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, limogé en novembre 2024 ou encore l'ancien chef d'état-major, Herzi Halevi, ayant démissionné en février 2025. Les manifestations se succèdent en Israël pour dénoncer une démocratie en danger et la politique jugée criminelle de Benjamin Netanyahou à Gaza.

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