INVITÉE RTL - Attaque contre Israël : "L'Iran joue la carte maîtresse qu'il lui reste", analyse une spécialiste

Amélie-Myriam Chelly, spécialiste de l’Iran, est l'invitée de RTL, alors qu'Israël doit décider d'une riposte à l'attaque lancée par l'Iran sur son sol, dans la nuit de samedi à dimanche 14 avril. Elle l'assure, l'Iran pourrait sortir gagnant de cette confrontation.

Une affiche montrant le drapeau israélien traversé par des missiles à Téhéran, en Iran (illustration)

Crédit : ATTA KENARE / AFP

RTL Bonsoir ! du 14 avril 2024

00:24:15

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Les tensions sont à leur comble au Proche-Orient, après l'attaque lancée par l'Iran contre Israël dans la nuit de dimanche. Ce dimanche 14 avril, un cabinet de guerre se tient à Tel-Aviv pour décider d'une riposte envers Téhéran. La décision qui résultera de cette réunion est cruciale, et chacun appelle à la désescalade. Invités de RTL, Amélie-Myriam Chelly, spécialiste de l’Iran, et Dominique Trinquant, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, ont accepté de livrer leur éclairage sur la situation.

Pour Amélie-Myriam Chelly, avec cette attaque frontale, l"'Iran joue la carte maîtresse qu'il lui reste", car "on sait que l'Iran a beaucoup problèmes avec sa politique intérieure". "L'image que la République islamique d'Iran a à l'intérieur de ses frontières n'est en aucun cas comparable à celle qu'elle a à l'extérieur de ses frontières", indique l'experte. Et de préciser que, si le régime est en perte vitesse dans son pays, sa confrontation avec Israël est l'occasion de "renouer avec une image qui avait été ternie (...) au cours de la guerre syrienne (...), c'est le soft-power antisioniste". "Si jamais il doit y avoir une escalade, la stratégie iranienne consistera à perdurer en une guerre d'usure", estime la spécialiste de l'Iran.

"La France ne voudra pas participer à une opération directe contre l'Iran"

À quoi pourrait ressembler la riposte israélienne ? "Les États-Unis vont essayer de toutes leurs forces de dissuader Israël", estime avant tout Dominique Trinquant, pour qui les Israéliens agiront "comme d'habitude", "c'est à dire frapper des intérêts iraniens ailleurs qu'en Iran (...) au Liban, au Yémen, en Irak, en Syrie", précise-t-il.

Quant à une éventuelle contribution des forces françaises, Dominique Trinquant assure : "Il est certain que la France ne voudra pas participer à une opération directe contre l'Iran, elle l'a fait savoir (...) la formation de la coalition (voulue par Israël pour convenir d'une riposte, NDLR) va être extrêmement compliquée, parce que je pense qu'il n'y a pas beaucoup de pays qui voudront s'allier avec Israël pour attaquer directement l'Iran".

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