INVITÉ RTL - Interdiction de TikTok : Thomas Huchon pointe "l'hypocrisie" des autorités américaines

TikTok sur le déclin ? Le réseau social pourrait être interdit aux États-Unis dès ce dimanche 19 janvier s'il ne cède pas ses activités américaines à une entreprise du pays. Invité de RTL à la veille de cette date butoir, Thomas Huchon, journaliste et spécialiste des réseaux sociaux et des fake news, juge "qu'on est à un tournant".

"TikTok est accusé d'être un outil de surveillance et de permettre aux autorités chinoises d'accéder aux petits secrets de 170 millions d'Américains. Mais il y a de l'hypocrisie de la part des autorités américaines à tolérer Meta, Google et X. En réalité, ils ont toutes les mêmes pratiques et elles sont toutes absolument inacceptables", explique-t-il au micro de RTL.

Thomas Huchon déplore également que les réseaux sociaux, et notamment X, s'appuient sur les émotions des internautes "pour capter leur attention". "Les choses les plus choquantes, les plus clivantes, sont mises en avant. Quels sont ces contenus ? Bien souvent, les fake news ou les choses qui sont de l'ordre du populisme ou des extrémismes politiques", précise-t-il.

Les mains tendues d'Elon Musk aux partis d'extrême droite européens ne seraient donc pas tant "par conviction", mais plus parce que cela rapporte "beaucoup d'argent".

Ces réseaux ont beaucoup plus besoin de nous que nous n'avons besoin d'eux. En réalité, le pouvoir, c'est nous qui l'avons.

Thomas Huchon, journaliste spécialiste des réseaux sociaux, sur RTL

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Comment se protéger ? En imposant "un certain nombre de choses", comme le Règlement général sur la protection des données personnelles, instauré en 2018 dans l'Union européenne. "Mark Zuckerberg dit quand même qu'il va soutenir Trump dans une volonté d'empêcher les pays étrangers de poser des régulations. Il va falloir leur dire que s'ils ne respectent pas nos règles, ils ne pourront plus travailler chez nous", ajoute-t-il.

Thomas Huchon a également indiqué que, pour contraindre les géants du web, il est nécessaire de "les condamner à des grosses amendes. Ces réseaux ont beaucoup plus besoin de nous que nous n'avons besoin d'eux. En réalité, le pouvoir, c'est nous qui l'avons".