INVITÉ RTL - Guerre au Proche-Orient : "Israël n'a jamais supporté la présence de la Finul au Liban", selon un ex-commandant

Après les tirs israéliens contre cinq Casques bleus de la Finul au Liban, Benjamin Netanyahou a fait monter la tension d'un cran en demandant le retrait de la Force intérimaire des Nations unies du pays. Une réaction qui n'étonne guère Alain Pellegrini, ancien commandant de la Finul et général de division, qui décrypte la situation pour RTL ce mardi 15 octobre.

Le général Alain Pellegrini au Liban en 2006.

Crédit : JOSEPH BARRAK / AFP

ISRAËL - Alain Pellegrini, ancien commandant de la Finul, est l'invité pour tout comprendre dans RTL Soir

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Au Liban, mardi 15 octobre, la tension est forte entre Israël et les Casques bleus de la Finul. La Force intérimaire des Nations unies a dénoncé des "violations choquantes de l'armée israélienne". Deux chars seraient entrés de force dans une de ses positions. L'ancien commandant de la Finul et général de division Alain Pellegrini a accepté de commenter la situation sur RTL ce mardi soir.

"La Finul sert à faire respecter les mesures de sécurité qui concernent le Liban", rappelle-t-il. Parmi les "10.000" hommes qui la composent, "il y a des Français, qui sont à peu près 600 et qui forment essentiellement la force de réaction rapide [...] qui doit agir en cas de crise en soutien des bataillons déployés", précise le militaire.

Pour faire respecter les résolutions de l'ONU, les Casques bleus se plient à des règles strictes : "(Ils) ne peuvent utiliser leurs armes uniquement que pour leur propre protection, la protection de leurs installations, et pour la protection des civils qui sont vraiment menacés", explique Alain Pellegrini, qui estime que les cinq Casques bleus touchés au Liban "étaient blessés et n'ont pas pu réagir".

"Un conflit armé avec Tsahal aurait des conséquences très lourdes"

Concernant les accusations d'Israël, qui soutient que le Hezbollah se sert des installations et positions de la Finul pour mener ses attaques sous couvertures, Alain Pellegrini admet qu'"Israël n'a pas tout à fait tort", confirmant que le groupe se sert des soldats de la Force intérimaire onusienne, dont il convoite les positions, comme de boucliers.

L'ex-commandant de la Finul n'est cependant pas étonné des menaces de Benyamin Netanyahou, qui demande à la Finul de se retirer du Liban : "Ils sont coutumiers du fait, [...] en 2006, j'ai des unités qui ont subi des tirs d'intimidation de la part d'unités israéliennes", se souvient-il.

"Israël n'a jamais supporté la présence de la Finul au Liban", constate Alain Pellegrini. Et d'ajouter que répliquer serait difficile : "rentrer en conflit armé avec Tsahal aurait des conséquences très lourdes, surtout pour la Finul".

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