Liban : Paris convoque l'ambassadeur d'Israël après des tirs contre la Finul

"La France condamne la poursuite des tirs israéliens délibérés contre la Finul", a dénoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié vendredi 11 octobre. Paris est l'une des principales contributrices de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).

"Ces attaques constituent des violations graves du droit international et doivent cesser immédiatement. Les autorités israéliennes doivent s'expliquer", a ajouté le Quai d'Orsay, qui convoque l'ambassadeur d'Israël en France. Vendredi 11 octobre, la Finul a annoncé que deux Casques bleus sri-lankais avaient été blessés près de la frontière avec Israël. Elle a estimé que les tirs de l'armée israélienne représentaient "un très grand risque" pour ses soldats.

La veille, deux Casques bleus indonésiens avaient été blessés après des tirs israéliens sur le QG de la Finul. Rome avait parlé de possibles "crimes de guerre". Vendredi 11 octobre, de nouvelles explosions ont eu lieu au QG de la Finul, qui a rapporté que "deux Casques bleus ont été blessés". 

L'armée israélienne dit avoir visé "une menace" à proximité

L'armée israélienne a "exprimé sa vive préoccupation à propos d'incidents de ce genre" et a dit "mener un examen approfondi au plus haut niveau du commandement pour établir les détails de ce qui s'est passé". Elle dit avoir ouvert le feu en direction d'une "menace" à proximité d'une position des Casques bleus de la Finul dans le sud du Liban. "Des soldats (israéliens) en opération dans le sud du Liban ont identifié une menace imminente à leur encontre et ont réagi en ouvrant le feu dans sa direction", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué. 

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"Un examen initial indique (qu'un poste de la Finul) situé à environ 50 mètres de la source de la menace (a été touché) pendant l'incident, qui a entraîné deux blessés dans les rangs de la Finul", a ajouté le texte.

La Finul a accusé jeudi les troupes israéliennes de tirer "de façon répétée" sur ses positions, indiquant qu'elles avaient "délibérément tiré sur les caméras de la position, les mettant hors d'usage" et "sur une position où des réunions tripartites se tenaient régulièrement avant ce conflit".

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