INVITÉ RTL - Gaza : les otages libérés "seront différents", explique la psychologue Marilyne Baranes

Alors que les noms des trois femmes otages devant être libérées par le Hamas ont été dévoilés, dans le cadre de la trêve conclue avec Israël, les familles espèrent voir sortir leurs proches retenus à Gaza dans les jours qui suivent. Invitée de RTL ce dimanche 19 janvier, Marilyne Baranes, docteure en psychologie clinique et spécialiste du syndrome post-traumatique, décrit une attente insupportable. 

"Les familles sont dans cette angoisse qui est complètement clivante. À la fois, j'espère que mon proche va sortir, et en même temps, j'espère qu'il ne va pas faire partie de la liste des morts", explique-t-elle au micro de RTL.

Marilyne Baranes précise qu'on apprend aux familles qui retrouveront leurs proches "à recevoir des rescapés qui sont restés en captivité extrêmement longtemps. Ils seront différents de ceux qu'ils ont quittés. Probablement physiquement, mais surtout psychiquement."

Selon la spécialiste, le fait d'être retenu en otage agit sur le cerveau qui est comme "pris dans un glaçon" et qui perd sa "souplesse et sa plasticité". "Ils sont là physiquement, mais plus psychiquement. Ils n'arrivent plus à ressentir. Ils ne peuvent plus vous parler. Les mots n'ont plus le même sens. C'est extrêmement pénible pour quelqu'un qui est traumatisé", ajoute-t-elle. 

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Une prise en charge à long terme afin de les "sécuriser" et de "les mettre dans un sentiment de bien-être, tout en les faisant raisonner, pour que la peur s'estompe et s'efface. Ensuite, on va pouvoir leur faire trier des souvenirs et les faire parler."

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