INVITÉ RTL - Attaque de Moscou : Poutine "est fragilisé, il ne règne que par la terreur qu'il inspire", selon Guillaume Ancel

L'attaque terroriste a fait 137 victimes dans une salle de concert à Moscou vendredi 22 mars. Un attentat qui intervient à peine quelques jours après la réélection de Vladimir Poutine, et qui a été revendiqué par l'État islamique. Le président Poutine, lui, laisse entendre qu'il s'agit d'une attaque coordonnée par l'Ukraine. "Ce n'est pas concevable et d'ailleurs c'est ça qui le gêne", commente ce lundi 25 mars sur RTL Guillaume Ancel, ancien officier français, auteur du livre Saint-Cyr, à l’école de la Grande Muette.

"Juste après les élections présidentielles, qui étaient censées montrer un Poutine triomphant, tout-puissant, il se prend un attentat dans la capitale, qui en plus avait été annoncé par les Américains, qui avaient essayé de le prévenir le 7 mars. Il a écarté d'un revers de main cette possibilité. 137 morts et le bilan va s'alourdir", dit-il. Selon Guillaume Ancel, "la population russe ne croit plus rien. Elle écoute ce que raconte Poutine. Elle a de toute façon accès à certaines informations par les réseaux sociaux et surtout, elle ne s'en mêle pas".

Poutine est obsédé par l'idée de soumettre l'Ukraine

Guillaume Ancel

"Mais quand Poutine essaye de faire croire que ces quatre terroristes qui ont été arrêtés, s'enfuyaient vers l'Ukraine, alors que la frontière est en guerre, non, il n'est pas crédible du tout. En fait, tout est contre lui : le mode opératoire, le warning par les Américains et la revendication immédiate par l'État islamique qui passe par Telegram pour annoncer ses revendications et sur lesquelles aucun spécialiste n'a de doute sur l'authenticité", ajoute-t-il. 

"En fait, Poutine essaye de faire disparaître ce drame en ne parlant que de la guerre en Ukraine. Il est obsédé par l'idée de soumettre l'Ukraine. Et donc, il va faire de cet attentat une espèce d'événement périphérique sur lequel on ne doit pas s'arrêter, sinon, il faut qu'il explique à sa société que lui qui règne par la peur, ne fait pas peur aux islamistes". Selon l'ancien officier, Vladimir Poutine "est fragilisé à cause de sa manière de régner. Il ne règne que par la terreur qu'il inspire. Le fait que des terroristes s'attaquent à lui, c'est extrêmement gênant. C'est la terreur face à la terreur. Il est dans une situation très délicate".

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