Les infos de 18h - Attentat à Moscou : malgré la revendication de Daesh, Poutine pointe la complicité de l'Ukraine

Une vingtaine d'heures après le début de l'attaque terroriste qui a fait au moins 133 morts avant un concert de rock au Crocus city Hall dans la banlieue de Moscou, Vladimir Poutine s'est exprimé samedi, à la mi-journée, lors d'une allocution télévisée.

Le président russe, fraîchement réélu, a donc attendu l'arrestation des terroristes présumés. À savoir 11 personnes, dont les quatre assaillants qui s'enfuyaient vers l'Ukraine, selon les services de renseignements russes. "Les quatre auteurs directs de l'attaque terroriste, ceux qui ont tiré et tué des personnes, ont été retrouvés et arrêtés. Ils ont tenté de s'enfuir et se dirigeaient vers l'Ukraine où, selon des données préliminaires, une fenêtre avait été préparée pour qu'ils franchissent la frontière", indique Vladimir Potine. Et de prévenir : "Tous les auteurs, organisateurs, commanditaires seront punis."

En revanche, il n'a fait aucune allusion à la revendication de Daesh. Sur l'un de ses comptes officiels, l'organisation affirme que l'attaque avait été menée par quatre de ses combattants munis de mitraillettes, de couteaux et de bombes incendiaires. Photos à l'appui, on y voit des hommes, le visage dissimulé, l'index levé en l'air devant un drapeau noir. 

Le groupe ajoute que cette attaque s'inscrit "dans le contexte de la guerre faisant rage avec les pays combattant l'Islam". Depuis la fin des années 2010, la Russie est régulièrement frappée par des attentats islamistes. Les contentieux avec Moscou sont nombreux : la guerre en Tchétchénie ou, plus récemment, en Syrie où l'armée russe se bat contre le groupe État islamique. Le groupe est aussi très actif dans le Caucase russe et les prisons du pays comptent de nombreux djihadistes. 

Moscou fait le lien avec l'Ukraine

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Malgré les revendications de Daesh, Moscou fait le lien entre cet attentat et... l'Ukraine. Dans son allocution, Vladimir Poutine ne cite pas l'organisation. Il se contente de reprendre la version présentée par les services de sécurité. À savoir quatre hommes arrêtés à bord d'une voiture blanche qui fuyaient vers l'Ukraine en guerre. 

Sur place, ils avaient des contacts, selon le FSB, et étaient tous ressortissants étrangers, peut-être originaires du Tadjikistan. Des armes et des chargeurs ont été retrouvés dans leur véhicule. Mais aucune preuve n'est apportée, sauf peut-être ces vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. Un suspect entravé qui explique en russe avoir été mandaté et payé en roubles pour commettre cet attentat.

De son côté, la présidence ukrainienne répète qu'elle n'est pas impliquée. Et accuse le Kremlin de vouloir orchestrer cette attaque pour justifier une escalade dans le conflit.

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