La pollution de l'air a atteint un nouveau sommet à New Delhi, ce lundi 18 novembre. Avec des niveaux 60 fois supérieurs aux recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Un constat qui a des conséquences gravissimes sur ses habitants.
Les concentrations de l'air en PM 2.5, ces microparticules toxiques de très petite taille, ont atteint des niveaux bien supérieurs aux seuils préconisés par l'OMS, selon les données de la société IQAir. Dans certaines zones de la ville, enveloppée dans un épais brouillard, ces particules ont atteint 907 microgrammes par mètre cube d'air. Tandis que le niveau recommandé par l'OMS est de 15 microgrammes par mètre cube d'air.
Ces particules nocives pénètrent dans le système sanguin des habitants et sont responsables de maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que de cancers du poumon. Une étude publiée dans The Lancet a estimé que la mauvaise qualité de l'air avait causé la mort de 1,67 million d'Indiens en 2019. Face à cette situation, les autorités locales ont activé le niveau 4 de leur plan d'alerte.
Les mesures prises à New Delhi incluent la fermeture des écoles primaires et le passage à l'enseignement à distance pour leurs élèves. "Les cours en présentiel seront interrompus pour tous les élèves, à l'exception des niveaux 10 et 12 au lycée", a ordonné la cheffe de l'exécutif local, Atishi.
Les chantiers ont été suspendus et la circulation des poids lourds ainsi que des véhicules très polluants a été strictement restreinte. Le gouvernement local a également conseillé aux enfants, aux personnes âgées et à celles souffrant de maladies respiratoires ou cardiaques de limiter leurs déplacements à l'extérieur.
Subodh Kumar, un chauffeur de rickshaw (taxi à pédale) de 30 ans, a témoigné auprès de l'AFP : "J'ai les yeux qui brûlent depuis plusieurs jours. Il y a plus de fumée dans l'air, c'est une évidence. Je ne sais pas ce que le gouvernement fait contre ça", a-t-il ajouté, "mais moi, je dois être sur la route, qu'est-ce que je ferai sinon ?"
Nombre d'habitants de la capitale indienne n'ont pas les moyens de s'équiper en purificateurs d'air et vivent dans des logements peu isolés de l'extérieur. "Qui peut se payer un purificateur d'air quand il a du mal à payer ses factures ?", a fait valoir à l'AFP Rinku Kumar, 45 ans, un conducteur de tuk-tuk (taxis à trois roues motorisés).
Le mois dernier, la Cour suprême indienne a reconnu l'accès à un air pur comme un droit humain fondamental et a demandé au gouvernement de prendre des mesures. La ministre en chef de New Delhi a critiqué, les brûlis agricoles pratiqués dans les États voisins : "Le gouvernement national n'agit pas. Aujourd'hui, toute l'Inde du Nord est en urgence sanitaire", a-t-elle déploré.
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