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La frégate Vendémiaire dans les eaux de Hong-Kong en 2018 (photo d'illustration)
Crédit : ANTHONY WALLACE / AFP
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Un navire de guerre français a été intercepté par la marine chinoise dans une zone géopolitique sensible. La scène se déroule début avril dans le détroit qui sépare la Chine continentale de l'île de Taïwan, revendiquée par Pékin. La Chine considère Taïwan comme une partie de son territoire. L'île est cependant dirigée depuis 1945 par un régime rival, qui s'y était réfugié après la prise du pouvoir par les communistes sur le continent en 1949, à l'issue de la guerre civile chinoise.
Repéré le 7 avril dernier par des bateaux de l'Armée populaire de libération (APL), selon un porte-parole du ministère chinois de la Défense, le bâtiment français a pénétré dans "les eaux territoriales chinoises" sans autorisation avant d'être identifié - conformément à la loi - et sommé de partir, a souligné le colonel Ren Guoqiang lors d'une conférence de presse. La Chine n'a pas indiqué à quel endroit de ses "eaux territoriales" se trouvait le navire français, mais ce terme désigne généralement une distance maximale d'environ 12 milles marins - soit un peu plus de 22 km - des côtes.
Si le porte-parole n'a pas précisé le nom du bâtiment en question, la frégate française Vendémiaire, qui était attendue cette semaine à Qingdao, à l'est de la Chine, afin de participer à un défilé naval pour le 70e anniversaire de la marine chinoise, n'était finalement pas présente à cet événement. Paris n'a pas fourni d'explication à ce changement de programme.
La France "réaffirme son attachement à la liberté de navigation, conformément au droit de la mer", a indiqué ce jeudi un membre de l'entourage de la ministre des Armées Florence Parly. La Marine nationale française "transite en moyenne une fois par an dans le détroit de Taïwan, sans incident ni réaction", a précisé la même source, révélant que Français et Chinois étaient "en contact étroit" sur cette affaire.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, présent jeudi à Pékin à l'occasion du sommet des Nouvelles routes de la soie, a rencontré dans la soirée son homologue chinois Wang Yi. Aucun compte-rendu de l'entretien, fermé à la presse, n'était disponible dans l'immédiat.
En février, Pékin avait déjà protesté contre un énième passage d'un bâtiment américain dans le détroit de Taïwan, dénonçant une "provocation". L'US Navy conduit régulièrement des opérations baptisées "liberté de navigation" plus au sud, en mer de Chine méridionale. La Chine revendique la souveraineté de la quasi-totalité des îles et récifs de cette zone maritime, où plusieurs pays riverains - Philippines, Vietnam, Malaisie, Bruneï - ont des revendications rivales.
Par ces opérations, Washington entend contrer les ambitions de Pékin, qui y a agrandi des îlots qu'il contrôle afin de renforcer ses revendications territoriales. Outre les États-Unis, la France et Royaume-Uni mènent également ce type de manœuvres - quoique beaucoup moins fréquemment.
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