En réponse à Trump, Pékin déploie une flotille et teste un nouvel avion
La Chine a testé en vol un nouveau prototype d'avion de combat furtif, un appareil destiné à équiper l'armée nationale mais qui ambitionne de conquérir aussi les marchés étrangers. En parallèle, un porte-avion et plusieurs navires ont été déployés dans le Pacifique.
Pékin est en train de tester un nouvel avion de combat furtif, comme le rapporte la presse officielle chinoise lundi 26 décembre. Cette version améliorée du FC-31 Gyrfalcon, précédemment connu sous
l'appellation J-31, a effectué un vol inaugural vendredi à Shenyang
(nord-est), où l'appareil est mis au point par le constructeur public
Aviation Industry Corp of China (Avic), précise le quotidien de langue
anglaise China Daily.
Au même moment, l'unique porte-avions du pays, le Liaoning, se rendait pour la première fois dans le Pacifique. Le bâtiment, accompagné de plusieurs navires de guerre, n'avait encore jamais gagné le Pacifique depuis sa mise en service en 2012. Après un passage dans l'océan au sud du Japon, la flottille se trouve désormais dans la très contestée mer de Chine méridionale, selon le ministère taïwanais de la Défense, qui a surveillé le passage du porte-avions dimanche au large de ses côtes.
Ces informations sont publiées alors que la tension monte entre la Chine et les Etats-Unis au sujet de Taïwan, après des propos du futur président américain Donald Trump envisageant un rapprochement avec l'île rivale de Pékin. La Chine a aussi fait savoir samedi qu'elle envoyait pour la première fois dans le Pacifique son unique porte-avions, le Liaoning.
Un appareil dernier d'une valeur de 70 millions de dollars
Un premier prototype du FC-31 avait fait son vol inaugural en
octobre 2012, rappelle le China Daily. En comparaison, "le nouvel FC-31
semble avoir de meilleures capacités furtives, des équipements
électroniques améliorés et une plus grande capacité de transport en
terme de charge utile", selon Wu Peixin, un spécialiste cité par le
journal. Selon lui, l'appareil est "plus fin, plus léger et plus facile à manœuvrer".
Un expert de l'armée de l'air chinoise cité par le China Daily, Fu
Qianshao, affirme que l'avion est doté d'instruments dernier cri,
notamment des systèmes de visée électro-optiques et des systèmes de
visualisation incorporés au casque. "Je pense que l'avion a de belles perspectives commerciales",
déclare-t-il, estimant le prix de vente de l'appareil aux alentours de
70 millions de dollars, soit moins que le Rafale du français Dassault ou
l'Eurofighter Typhoon, tous deux vendus selon lui aux environs de 100
millions de dollars.
Il est aussi deux fois moins cher que le F-35
Lightning II de l'américain Lockheed Martin, d'après M. Fu. Selon le journal, le nouvel avion chinois a une poussée maximale au
décollage de 28 tonnes et un rayon d'action de 1.250 km. L'appareil peut transporter six missiles en soute et six autres
sous ses ailes.