La Grèce sous les flammes. Le pays est en proie à de violents incendies, qui ont notamment ravagé le sud de l'île de Rhodes, particulièrement touchée depuis plus d'une semaine. Les pompiers n'arrivent toujours pas à maîtriser les flammes, attisées par une canicule hors-norme. Plus de 30.000 personnes ont déjà été évacuées, et la situation est très critique.
Sur place, la tension se fait ressentir. L'atmosphère est lourde, et la chaleur, pesante, forme avec les rafales de vent, un cocktail explosif qui ne peut que dégénérer. Sur la côte sud de l'île située en mer Égée, les complexes hôteliers, intacts, sont littéralement entourés de terre brûlée jusqu'à la mer. Les pompiers grecs ont tout fait pour protéger un maximum le poumon économique de l'île, et sauver les potentielles saisons touristiques à venir.
"J'espère que le feu sera bientôt éteint, mais avec le vent qu'il y a, je n'y crois pas beaucoup", témoigne Maria, une habitante, au micro de RTL. Tout comme elle, de nombreux Grecs, sidérés, viennent observer sur un promontoire les flammes qui ravagent désormais le centre de l'île. Ce sont leurs villages qui ont été évacués. Ces habitants sont aujourd'hui en colère, car les premiers départs de feu sont apparus il y a déjà une semaine, et très peu de moyens ont été déployés pour empêcher cette propagation.
Du côté des touristes, ceux-ci désertent l'île en pleine saison estivale : 32.000 personnes ont quitté leur hébergement du sud de Rhodes, qu'ils attendent de pouvoir quitter. C'est la plus grande évacuation jamais effectuée dans le pays, selon les autorités grecques.
Néanmoins, certains voyageurs sont encore sur place. Plus au Nord, leurs hôtels ne sont pas encore menacés, mais ils passent d'ores et déjà des vacances qu'ils n'oublieront pas. "Difficile de décrire ce que je ressens aujourd'hui : les maisons, les vies sont en danger, c'est choquant. Il n'y a pas beaucoup d'aide, pas d'hélicoptère, les gens sont confrontés à eux-mêmes", confie Boris, un vacancier bulgare, le cœur serré.
Mais face à ce désastre, les Grecs ne croient pas à la fatalité. Ils n'ont qu'une seule explication en tête : celle d'un ou plusieurs pyromanes qui auraient profité de ces conditions climatiques extrêmes. Les rumeurs les plus folles se répandent : "Des gens ont mis le feu, ils ont intérêt à ce que tout brûle pour gagner plus d'argent", assure Maria, convaincue par la thèse de l'incendie criminel.
Ces accusations difficiles à prouver participent à un climat lourd sur l'île. Beaucoup de touristes affirment déjà qu'ils ne reviendront plus en Grèce durant la période estivale. Le Premier ministre grec a lui annoncé que la situation resterait difficile jusqu'à mercredi soir. D'ici là, la solidarité s'organise : des pompiers slovaques, roumains et polonais sont venus aider les Grecs. Deux équipages de Canadairs français sont également à pied d'œuvre.
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