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Des soldats israéliens marchent dans les ruines d'un quartier au nord de Gaza (Illustration).
Crédit : MAHMUD HAMS / AFP
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Est-ce une première étape vers une trêve dans la bande de Gaza ? Si un accord entre le Hamas et Israël est toujours fragile, Tel Aviv a "plus ou moins accepté" une proposition qui est "sur la table" et désormais "dans le camp du Hamas", a assuré, ce samedi 2 mars, un haut responsable américain à Washington.
Alors que le Territoire palestinien est menacé de famine après presque cinq mois d'une guerre entre Israël et l'organisation terroriste ayant fait plus de 30.300 morts (dont une majorité de civile, selon le ministère de la Santé du Hamas), les négociations sur une trêve pendant le ramadan doivent reprendre ce dimanche, au Caire. Pour ce faire, une délégation du mouvement islamiste palestinien s'est rendu, ce samedi, en Égypte, pour donner une "réponse officielle" à la proposition élaborée fin janvier par les pays médiateurs (Qatar, États-Unis, Égypte) et les négociateurs israéliens.
Cette proposition inclut, dans une "première phase", une pause dans les combats de six semaines et la libération de 42 otages détenus à Gaza en échange de Palestiniens emprisonnés par Israël.
Mais malgré l'annonce de Washington, Israël n'a pas confirmé son approbation du plan.
Le président américain Joe Biden a répété, vendredi, "espérer" une trêve d'ici au mois sacré du jeûne musulman qui commence cette année le soir du 10 ou le 11 mars.
Lors de ces dernières semaines, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé le lancement prochain d'une opération d'envergure sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Cette ville abrite près de 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité des déplacés piégés entre les offensives récurrentes israéliennes, au nord, et la frontière fermée avec l'Égypte, au sud.
En attendant la signature, ou non, d'une trêve, Tsahal, l'armée israélienne, poursuit ses combats, surtout à Khan Younés et à Rafah, selon des correspondants de l'AFP. Samedi, un nouveau bombardement a fait au moins onze morts, "et environ 50 blessés, dont des enfants", dans une frappe sur des tentes de civils déplacés près d'un hôpital de Rafah, a indiqué le ministère de la Santé.
"Il y a eu soudainement une grosse explosion. [Les Israéliens] ont bombardé une place remplie de gens. [...] Il y a beaucoup de morts", a raconté Belal Abou Jekhleh, un habitant et témoin de l'attaque.
Pris pour cible par Israël, la bande de Gaza connaît une catastrophe humanitaire sans précédent. 2,2 millions des 2,4 millions d'habitants sont menacés de famine, d'après l'ONU. Ces derniers jours, treize enfants sont morts de "malnutrition et de déshydratation", selon le Hamas.
Malgré les réticences d'Israël de faire parvenir de l'aide aux civiles, plusieurs pays ont récemment parachuté des cargaisons, notamment la Jordanie avec la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, ainsi que l'Égypte en coopération avec les Émirats arabes unis.
Les États-Unis ont, eux, mené une première opération de largage d'aide sur la côte, samedi. Trois avions militaires américains ont largué 66 "colis" contenant plus de 38.000 repas, dans une opération conjointe avec la Jordanie, selon un responsable militaire américain.
Mais ces largages d'aide ou d'éventuelles livraisons par voie maritime, autre option étudiée par Washington, "ne peuvent pas se substituer à la nécessaire entrée de l'aide par autant de voies terrestres que possible", a insisté un haut responsable américain. Joe Biden a ainsi affirmé qu'il allait "insister auprès d'Israël pour qu'il facilite l'entrée de davantage de camions".
Car les cargaisons par voie terrestre, soumises au feu vert d'Israël qui impose un blocus à Gaza depuis 2007, n'arrivent qu'en quantité très limitée via Rafah depuis l'Égypte. Et leur acheminement, notamment dans le nord du territoire, est périlleux en raison des combats, des bombardements israéliens, des décombres bloquant des routes et parfois de pillages.
Une distribution d'aide dans la ville de Gaza a tourné au drame jeudi quand plusieurs centaines de personnes se sont ruées sur des camions d'aide humanitaire. Le Hamas affirme que l'armée israélienne a ouvert le feu sur la foule affamée, tandis qu'Israël reconnaît des "tirs limités" de soldats qui se sentaient "menacés", assurant que la majorité des personnes tuées l'ont été dans une bousculade. Le drame a fait 116 morts, selon le Hamas.
"Nous avons reçu deux sacs de farine de l'aide arrivée le jour du massacre à Gaza jeudi", a déclaré Hicham Abou Eïd, un habitant de 28 ans du quartier de Zeitoun : "Cela ne suffit pas. Tout le monde a faim. L’aide est rare et insuffisante."
Benjamin Netanyahu fait aussi face à la pression des proches des otages pour parvenir à un accord avec le Hamas sur leur libération. Samedi, des milliers de manifestants ont terminé à Jérusalem une marche de quatre jours commencée près de la frontière avec Gaza. "Ensemble, nous allons ramener [...] les personnes kidnappées à la maison", a déclaré Gabriela Leimberg, une ex-otage libérée fin novembre.
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