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Guerre en Ukraine : si l'Europe veut la "guerre" avec la Russie, "nous sommes prêts", lance Vladimir Poutine

Au lendemain d'une rencontre entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron à Paris, le président russe a affirmé être "prêt" à la "guerre" avec les Européens.

Vladimir Poutine au Kirghizstan ce jeudi 27 novembre.

Crédit : Alexander KAZAKOV / POOL / AFP

Marie-Pierre Haddad & AFP

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Vladimir Poutine a assuré ce mardi 2 décembre ne pas souhaiter une guerre avec l'Europe, mais y être "prêt" si les Européens "le souhaitent et commencent", peu avant des consultations avec l'émissaire américain Steve Witkoff à Moscou.

"Nous n'avons pas l'intention de faire la guerre à l'Europe, mais si l'Europe le souhaite et commence, nous sommes prêts dès maintenant", a lancé le président russe aux journalistes, accusant les Européens de vouloir "empêcher" les efforts américains visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. "Ils n'ont pas de programme de paix, ils sont du côté de la guerre", a-t-il ajouté. "Les Européens sont vexés d'avoir été écartés des négociations, mais (...) ils se sont écartés eux-mêmes, c'était leur initiative", a poursuivi le président russe. 

Il a appelé les dirigeants européens à renoncer à l'"illusion" qu'ils peuvent infliger une "défaite stratégique à la Russie" et à "revenir à la réalité, en se basant sur la situation sur le terrain". 

"Des mesures de rétorsion" contre des navires des pays qui aident l'Ukraine

"Nous envisagerons des mesures de rétorsion à l'encontre des navires des pays qui aident l'Ukraine", a déclaré Vladimir Poutine, estimant aussi que "la mesure la plus radicale consisterait à couper l'Ukraine de la mer". 

L'émissaire américain Steve Witkoff et le gendre de Donald Trump doivent rencontrer, ce mardi à Moscou Vladimir Poutine pour des pourparlers très attendus sur l'Ukraine, visée en novembre par une hausse de bombardements russes. La veille, Washington s'est dit "très optimiste" malgré l'intransigeance persistante du dirigeant russe, presque quatre ans après le lancement de l'offensive de Moscou. 

Fin octobre, les États-Unis ont annoncé des sanctions contre deux géants du secteur des hydrocarbures russes, Rosneft et Lukoil. Il s'agissait des premières sanctions d'importance prises par Donald Trump contre la Russie depuis son retour au pouvoir. Le chef de l'Otan, Mark Rutte, s'est dit convaincu que les efforts américains en Ukraine "finiront par rétablir la paix en Europe".

Pas de plan de paix "à proprement parler"

Lors d'une conférence de presse commune avec Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué, le 1er decembre, qu'il n'y avait "pas aujourd'hui à proprement parler un plan (de paix, ndlr) qui soit finalisé". Le président ukrainien a, quant à lui, accusé la Russie d'utiliser les négociations sur l'Ukraine pour tenter "d'affaiblir les sanctions" visant Moscou.  

Ces discussions se sont déroulées alors que les forces russes ont réalisé en novembre leur plus grosse progression sur le front en Ukraine depuis un an, selon des données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre et l'analyse de l'AFP. En un mois, la Russie a pris 701 km2 aux Ukrainiens, la deuxième avancée la plus importante après celle de novembre 2024 (725 km2), en dehors des premiers mois de guerre au printemps 2022. 

La Russie a d'ailleurs revendiqué lundi la prise de la ville de Pokrovsk dans l'est de l'Ukraine, un nœud logistique clé pour les forces ukrainiennes, ainsi que celle de Vovtchansk, dans le nord-est. Volodymyr Zelensky a tempéré ces données, relevant le caractère mouvant des gains en situation de guerre. 

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