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Guerre en Ukraine : qu’est-ce qu’une "bombe sale" ?

ÉCLAIRAGE - Ukrainiens et Occidentaux suspectent la Russie d'être prête à faire exploser elle-même une "bombe sale" pour justifier une escalade militaire. Sur le terrain, les habitants ne veulent pas céder à la panique.

La ville de Mykolaiv, dans le sud de l'Ukraine, le 13 octobre 2022
La ville de Mykolaiv, dans le sud de l'Ukraine, le 13 octobre 2022
Crédit : Handout / State Emergency Service of Ukraine / AFP
Menace de bombe sale : "On n'a pas peur, nous les Ukrainiens", dit l'un d'eux
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Thomas Pierre & Emilie Baujard

"Personne ne serait dupe" si Moscou faisait escalader le conflit en Ukraine en prétextant l'emploi par Kiev d'une bombe sale. Paris, Londres et Washington rejettent les allégations de la Russie. Moscou assure en effet que le gouvernement Ukrainien s'apprêterait à utiliser une "bombe sale". 

De quoi s'agit-il exactement ? Les experts de l'Institut for the Study of War définissent une "bombe sale" comme "un explosif traditionnel contenant des matières radioactives". Aussi connue en tant que "dispositif de dispersion radiologique (RDD)", c'est "un système propageant la contamination radioactive", précise le département sanitaire du Maryland : "On parle de bombe sale lorsque des explosifs sont utilisés afin de propager de la poussière ou des granules radioactives". 

Une bombe sale ne génère donc pas la même puissance et le même niveau de destruction massive qu’une explosion nucléaire, mais elle peut occasionner des blessures graves et causer d’importants dégâts matériels. Les Ukrainiens et les Occidentaux voient surtout dans cette menace de "bombe sales" des préparatifs d'une "opération sous fausse bannière"
, suspectant la Russie d'être prête à faire exploser elle-même un tel engin pour justifier une escalade militaire, par exemple en employant une arme nucléaire tactique en représailles.

"On n'a pas peur, nous les Ukrainiens"

Sur place, dans la région de Kherson, les habitants ne font guère de cas de cette menace de plus dans un quotidien déjà insupportable. Dans les rues de Kryvyi Rih, les Ukrainiens comme Pavlos attendent le bus pour aller travailler. Cet homme de 29 ans hausse les épaules. "Si ça arrive, de toutes façons, qu'est ce qu'on pourra faire ? On n'aura pas le temps de courir ni de se mettre à l'abri. Tout ça, c'est pour nous faire peur. Mais nous, on n'a pas peur, nous les Ukrainiens", insiste-t-il.  

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Un peu plus loin, Olexander ne veut plus faire de spéculations. Il prend les nouvelles comme elles viennent : "Vous savez, en février, j'étais sûr qu'il n'y aurait pas de guerre. Alors là, vous me parlez de bombe sale. Tout est possible. Mais bien sûr, encore une fois, j'espère que ça n'arrivera pas". Les Ukrainiens ne veulent pas céder à la panique. Après huit mois de guerre, ils ont appris à prendre du recul sur leur situation et leur avenir. 

Victoria sort d'un café avec deux amis. "On n'a pas stocké de nourriture", explique-t-elle. "Faudra peut-être qu'on le fasse dans les prochaines semaines. Mais je ne crois pas que Poutine pourrait lancer une bombe nucléaire. Ce serait une terrible catastrophe, pas seulement pour nous, mais aussi pour l'Europe". De son côté, le président ukrainien appelle le monde à réagir aussi durement que possible.  

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