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Pourquoi Macron et Scholz affichent l'unité retrouvée de la "locomotive" franco-allemande
Ce dimanche 22 janvier, Emmanuel Macron et Olaf Scholz célèbrent les 60 ans du traité de l'Elysée, alors que le conflit en Ukraine exacerbe les divergences et les malentendus entre Paris et Berlin.
Ce dimanche 22 janvier, Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont voulu afficher une unité retrouvée de la "locomotive" franco-allemande, appelée à devenir "pionnière pour la refondation de l'Europe".
En effet, à l'occasion du 60e anniversaire du traité de réconciliation entre les deux pays, le président français a assuré que ce "couple" ferait "le choix de l'avenir", comme il a "su le faire à chaque tournant de la construction européenne".
"L'Allemagne et la France, parce qu'elles ont défriché le chemin de la réconciliation, doivent devenir pionnières pour la refondation de notre Europe", a-t-il déclaré, dans un discours à la Sorbonne, résolument lyrique. Il a décrit les voisins comme "deux âmes dans une même poitrine".
Les deux dirigeants devaient ensuite réunir à l'Elysée un conseil des ministres franco-allemand.
Fin des dissensions ?
En octobre 2022, ce rendez-vous annuel a dû être reporté en raison de dissensions sur une série de sujets-clés, de l'énergie en passant par la défense, ayant éclaté au grand jour dans le sillage de la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Résultat : la rencontre entre les deux dirigeants, dont les tempéraments aux antipodes compliquent cette relation particulière, est cette fois scrutée pour déceler leur degré d'entente. D'autant qu'un parfum d'incompréhension flotte entre eux depuis qu'Olaf Scholz a succédé à Angela Merkel fin 2021, chacun s'agaçant des initiatives prises par l'autre sans consultation préalable.
Les deux dirigeants pourraient discuter de l'opportunité d'envoyer des chars lourds à Kiev, au moment où la pression grandit sur Berlin pour livrer ses tanks Leopard à l'armée ukrainienne. Olaf Scholz, à la Sorbonne, s'est borné à assurer que la France et l'Allemagne continueraient "de fournir à l'Ukraine, aussi longtemps que nécessaire, tout le soutien dont elle aura besoin". "L'impérialisme de Vladimir Poutine ne vaincra pas!", a-t-il martelé.
