Après un début d'offensive russe le 24 février dernier, la guerre se poursuit en Ukraine. Depuis cette date, le dirigeant Vladimir Poutine ne cesse d'agiter la menace nucléaire, que ce soit directement ou indirectement. D'autant, que le 27 février dernier, les forces de dissuasion de l'armée russe ont été placés "en régime spécial d'alerte au combat".
Autre événement, plus récent, celui de l'attaque d'une centrale nucléaire dans le sud-est de l'Ukraine, le 4 mars dernier. Même s'il s'agit d'une infrastructure civile, un début d'incendie ce même jour a fait craindre une catastrophe à une bonne partie des Occidentaux. L'Agence internationale de l'énergie atomique alertant même le monde sur le caractère sensible de ces infrastructures.
Côté militaire, parmi l'ensemble de l'arsenal balistique dont dispose Moscou, un en particulier ne cesse d'inquiéter la communauté internationale. Son nom ? Satan II.
Ce missile dernier cri est à ce jour le plus gros missile nucléaire intercontinental jamais créé. Pour le régime russe, il était nécessaire afin de moderniser l'arsenal disponible dans l'armée. En effet, le "RS-28 Sarmat" - nom officiel, a été fabriqué pour remplacer les vieux missiles "R-36M", autrement connus sous le nom de "Satan". Un surnom attribué par les experts militaires de l'Otan, l'alliance transatlantique.
Selon l'agence de presse officielle de la Russie, Tass, "Satan II" pourrait avoir une portée d'environ 10.000 km. Un rayon d'action menaçant ainsi la quasi-totalité des pays du globe, des États-Unis à l'Afrique du Sud. Une portée qui reste, pour autant, hypothétique.
Si "Satan II" effraie une partie des pays occidentaux, c'est avant tout à cause de ses caractéristiques. Selon l'armée russe, il serait capable de déjouer n'importe quel système de bouclier anti-missile. Et ce, à cause de son comportement après le lancement.
En effet, selon les informations divulguées, "Satan II" ne se comporterait pas comme les autres missiles, "plus classiques". Celui-ci pourrait, délibérément, changer de trajectoire afin de tromper les défenses ennemis. Les autres, eux, réalisent une sorte de parabole entre le point de départ et celui d'impact.
Dans le même temps, ce qui inquiète l'Occident, c'est aussi la charge nucléaire qu'il peut embarquer. Selon les Russes, jusqu'à 12 têtes nucléaires pourrait y être installées. Chacune pouvant, en fin de course, emprunter un chemin différent.
Selon la télévision d'État russe, un impact de "Satan II" pourrait rayer de la carte un territoire aussi grand que la France ou que l'État du Texas. Et ce, en l'espace de quelques secondes.
Certains voient en "Satan 2", la continuité de la "tsar bomba", une arme de destruction massive conçue par les Soviétiques, 3.125 fois plus puissante que "Little Boy", larguée par les Américains à Hiroshima lors de la Seconde guerre mondiale.
Quelques informations "rassurantes". Selon plusieurs experts, rien n'indique que Vladimir Poutine devrait se servir de "Satan II". Pour plusieurs raisons. D'abord, la philosophie russe d'utilisation de ce type d'arme est celle de la réponse à une agression du territoire national. "Les Russes ne s’estiment pas en danger au point de devoir utiliser de telles armes, il faudrait une attaque massive sur le territoire russe pour cela", expliquait Vincent Tourret, analyste militaire, au Parisien.
Dans le même temps, plusieurs observateurs mondiaux doutent que "Satan II" soit bel et bien opérationnel. Les essais de ce missile ne seraient pas encore terminés. Une étape qui prend plusieurs années.
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