Guerre en Ukraine : "Il est très important de se réarmer et de se mettre en économie de guerre", dit Jacques Attali sur RTL

L’accord de cessez-le-feu entre Moscou et Kiev n’est toujours pas trouvé. Ce samedi 15 mars, les chefs de la diplomatie américaine et russe ont "discuté des prochaines étapes" pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Emmanuel Macron a récemment déclaré qu'il fallait que la "pression soit claire" sur la Russie, qui "ne donne pas l'impression de vouloir la paix sincèrement". 

Invité du Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat, Jacques Attali a livré son analyse autour de ce conflit, qui a débuté en février 2022. "Nous sommes à un moment d'accélération de l'Histoire", a déclaré l'économiste ce dimanche 16 mars. Selon l'ancien conseiller d'État, Vladimir Poutine "veut bien arrêter la guerre provisoirement".

Emmanuel Macron avait eu des mots très forts, le 5 mars dernier, au moment de s'adresser aux Français. Le président de la République avait promis des "investissements supplémentaires" en matière de défense, "compte tenu de l'évolution des menaces". "Il est très important de nous réarmer et de se mettre en économie de guerre", a martelé Jacques Attali ce dimanche. Le discours du chef de l'État était "à la hauteur du moment", selon l'essayiste. 

“Il faut aller très vite, ne pas mettre la charrue avant les bœufs. C'est-à-dire définir la stratégie, la nature des armements dont on a besoin et ensuite voir le montant. Le montant doit attendre 4% du PIB", a détaillé Jacques Attali. Lors de cet entretien, l'économiste a assuré qu'il était contre la "résignation" et contre la "provocation". 

La France est-elle en guerre contre la Russie ? Pour Jacques Attali, la réponse est claire pour le moment. "Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie. Il ne faut pas créer l'événement quand il n'existe pas", a-t-il assuré dans Le Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat. "Depuis très longtemps, je pense que la Russie a sa place dans l'Union européenne. Je le dis, toute mon action, depuis des années, a toujours été cela. La Russie a sa place dans l'UE, le jour venu", a indiqué l'économiste.