Guerre en Ukraine : cessez-le-feu, aide internationale, Zelensky... Comment les Ukrainiens vivent-ils le conflit ?

Alors que les combats se poursuivent, la guerre se ressent-elle uniquement dans l’est de l’Ukraine ou sur l’ensemble du pays ? Un militaire ukrainien a récemment expliqué au micro de RTL que ce qu’il se passe à Kiev et sur le front est "tout simplement incomparable". Par exemple, vendredi 14 mars, la sirène qui annonce une attaque aérienne a retenti dans la capitale et personne n’a vraiment réagi, preuve que les habitants se sont presque habitués à cette situation.

Le couvre-feu est toujours de vigueur la nuit, mais cela ne les empêche pas de profiter du beau temps en pleine journée. Des familles se promenaient au parc, des gens sortaient leur chien, des jeunes faisaient du skate ou jouaient du piano. Pourtant, Kiev ne se trouve qu’à 350 kilomètres environ de l’un des points les plus chauds : Soumy, au Nord-Est de l’Ukraine, à la frontière de la région russe Koursk. Plus à l’est, les combats dans le Donbas font toujours rage.

Si les tractations autour d’un cessez-le-feu semblent au point mort, tous les Ukrainiens interrogés assurent vouloir une paix durable. Konstantin, père de famille habitant à Kiev, estime notamment que les deux camps sont "fatigués" de ces trois ans de guerre.

Confiance en Zelensky et en l'aide internationale

Une trêve oui, mais à quelles conditions ? C’est là que les avis divergent. Les civils parlent de "conditions acceptables" pour l’Ukraine. Certains militaires blessés, ayant parfois perdu un membre, ne souhaitent pas un arrêt, comme Mikhaïl, qui officiait dans la Marine, et attend désormais "impatiemment" ses prothèses pour ses jambes afin de retourner se battre sur le front. Pour lui, pas question de laisser les territoires occupés aux mains des Russes.

Personne ici ne fait vraiment confiance à Vladimir Poutine. Il y a une énorme défiance envers le président russe et personne ne le croit capable de respecter un cessez-le-feu. D’autant que Moscou a déjà brisé une vingtaine d’accords depuis l’annexion de la Crimée, en 2014. De son côté, Volodymyr Zelensky garde la confiance de sa population, avec plus 60% des habitants qui souhaitent qu’il reste en poste selon les derniers sondages. Sa cote de popularité a même augmenté après sa joute verbale avec Donald Trump.  

Les Ukrainiens croient plutôt en l’aide internationale. "Merci la France, merci de nous avoir livré des armes", entendent les correspondants de RTL en Ukraine. Entre les sanctions économiques imposées par l’Union européenne, la pression américaine et même parfois de certains pays asiatiques, ils sentent qu’un changement est en train de s’opérer, que quelque chose se passe. "Plus que jamais, la pression est sur les épaules du Kremlin", disent les habitants.